La Flûte de Kanyamasyo

Contes du Rwanda

Langue : français Auteur : Abubakar Kateregga,  Telesphore Ngarambe Illustrateur : ill. Emmanuel Nizeyimana Lieu d'édition : Paris (France) Éditeur : L’Harmattan Année d'édition : 2010 Collection : La légende des mondes Nombre de pages : 51 p. Illustration : Noir et blanc Format : 22 x 14 cm ISBN : 978-2-296-13997-8 Âge de lecture : À partir de 8 ans Prix : 7,60 €, e-book 6 €
dessin d'une tortue jouant de la flûte, sur un chemin

Un petit recueil, d’abord adressé aux Rwandais de la diaspora francophone, mais qui suit également le programme d’éducation bilingue appliqué depuis peu à l’enseignement primaire rwandais, contribuant ainsi à l’élaboration d’un matériel de lecture de qualité en français adapté aux besoins du pays. Nous avons ici quatre contes illustrés au crayon et mettant en scène divers animaux, dont le lièvre, le léopard, la tortue, l’éléphant et le chien.

Le premier conte, « Bakame le Lièvre et Rugwe le Léopard », raconte le voyage du léopard parti à la recherche d’une épouse, en compagnie de ses serviteurs. Le but du voyage sera bientôt éclipsé par une sombre histoire de cannibalisme qui voit les enfants du léopard sauvagement dévorés à son insu.

Le second conte, « Bakame le Lièvre et Nzovu l’Éléphant », ramène le lièvre musicien sur le devant de la scène, mais cette fois, c’est comme trompeur que ce dernier va s’illustrer, aux dépens de l’éléphant, du chat sauvage et du lion. Plus malin, le léopard ne tombera pas dans ses pièges, mais devra se décider à vivre seul pour lui échapper. Ce deuxième conte est fait
d’une série d’épisodes identiques mis bout à bout, opposant chacun le lièvre à l’un des autres animaux, successivement invités à un repas qui les transforme en complices à leur insu, puis dévorés avant que le léopard ne brise ce cycle.

Le troisième conte, « La flûte de Kanyamasyo », met en scène la tortue et la perdrix, une amitié sincère, un défi qui tourne mal, une flûte dérobée puis récupérée ; la tortue s’y révèle pleine d’une sagesse pratique.

Le dernier conte, « Nyirangwe la mère Léopard et Nyakabwana le Chien », explique l’origine de la haine qui oppose chiens et léopards. Le conte donne tous les torts au chien, ruiné par son trop grand appétit et son faible pour la viande : on retrouve là la place centrale donnée à la nourriture dans l’ensemble du recueil, qui souligne, en outre, l’importance de l’entraide et du partage et encourage les lecteurs à l’honnêteté dans les relations.

Françoise Ugochukwu

 

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