La Légende du Ouagadou-Bida

D’après la tradition orale soninké

Langue : français Auteur : Modibo Sidibe Illustrateur : Svetlana Amegankpoé Lieu d'édition : Bamako Éditeur : Donniya Distributeur : Alliance internationale des éditeurs indépendants Année d'édition : 2010 Collection : Mythes Bleus d’Afrique Nombre de pages : 22 p. Illustration : Couleur Format : 28 x 23 cm ISBN : 2-911741-11-0 Âge de lecture : À partir de 10 ans Prix : 4 000 CFA, 12 €
couple richement habillé, sur un cheval, entourés d'un énorme serpent

C’est un bonheur que de voir, à nouveau disponible, ce bel album paru en 1999 et dont nous reproduisons ci-dessous la présentation parue dans Takam Tikou n°8, 2000. Mais il est dommage que l’impression, sur un beau papier glacé, soit beaucoup trop chargée en encre et qu’ainsi, des détails des dessins et des nuances des couleurs soient perdus…

« Si nombre de livres africains privilégient l’Afrique actuelle, d’autres plus rares – et d’autant plus précieux – font revivre le passé avec son histoire réelle et les légendes qui lui sont attachées. Ce grand album à la couverture souple rapporte une légende intimement inscrite dans l’histoire du peuple soninké à l’apogée de l’empire du Ouagadou – mieux connu par le nom laissé par les Arabes, le célèbre empire du Ghana – et à son déclin. Une belle légende, en effet, que celle de ce dieu-serpent, le terrible Ouagadou Bida qu’un pacte sacré liait à la famille royale : un affreux pacte qui exigeait, en échange de la prospérité de l’empire, le sacrifice annuel de la plus belle jeune fille du royaume. Jusqu’au jour sans précédent où l’amoureux de la victime se rebella et tua le monstre.

L’album, tant dans la narration que par l’illustration, dispense une grande charge d’émerveillement. Le texte coule avec simplicité et raffinement ; l’illustration somptueuse – un travail approfondi de documentation avec l’aide de Kandioura Coulibaly, décorateur costumier pour le cinéma – offre un décor précis et précieux à cette page légendaire. Elle est l’œuvre de Svetlana Amegankpoé, Béninoise d’origine russe, sélectionnée pour l’exposition Amabhuku, illustrations d’Afrique.

Une page d’introduction historique, utile et claire, accompagnée d’une carte, précise le lien entre l’histoire et le mythe. Une démarche éditoriale à souligner. »

VQ