Les Promenades de Lina à Casablanca

Langue : français Auteur : Marie-Laure Depaulis Illustrateur : Khalil Nemmaoui Lieu d'édition : Casablanca Éditeur : Yanbow al-Kitab Année d'édition : 2011 Nombre de pages : [128] p. Illustration : Couleur Format : 24 x 20 cm ISBN : 978-9954-486-49-8 Âge de lecture : À partir de 8 ans Prix : 14 €
Un mur bleu, une chaise rose qu'on voit en partie, feuillage.

L’auteur invite à découvrir Casablanca à travers les yeux de Lina, une fillette qui nous raconte deux aventures.

Dans « Les chaises de Casablanca », Lina cherche à comprendre pourquoi on voit tant de chaises inoccupées dans les rues. Servent-elles d’objets décoratifs ou d’éléments d’un jeu de construction ? Font-elles partie d’une chorégraphie ? S’agirait-il de comédiens en représentation permanente ?... Pendant deux mois, chaque samedi, elle va tester une hypothèse et décide, au bout du compte, de photographier ces chaises pour réaliser un album souvenir.

Dans « Ma maison blanche », le nom « Casablanca » intrigue Lina, qui superpose le plan de son appartement à celui de la ville. Dans les jours et les semaines qui suivent, elle s’attardera tour à tour dans chacune des pièces de son appartement. Et chaque pièce lui livrera une histoire en lien avec sa ville.

Il y a des trouvailles dans ces deux textes. Dans le premier, l’idée d’une séance de cinéma en plein air qui justifierait la présence de chaises dans la rue cadre bien avec l’imaginaire enfantin et donne lieu à un moment de poésie. Mais certaines des hypothèses faites par Lina manquent de crédibilité. Dans le second texte, l’histoire des taxis rouges a un certain charme, mais d’autres récits sont « fabriqués », alambiqués, ou bien tournent au catalogue. De plus, l’usage de certains termes comme « chromatologue », ou d’expressions comme « installation poétique », posent la question du public auquel s’adresse ce livre, public qui ne semble pas bien défini. Manifestement, l’auteure aime Casablanca et souhaite partager cet amour en présentant la ville aux lecteurs dans tous ses aspects et sa vitalité. Mais elle aurait gagné à s’affranchir des préoccupations pédagogiques qui pèsent sur son écriture. Dommage pour ce livre, par ailleurs bien illustré et à l’édition soignée.

LV