[Le tarbouche de mon grand-père]
طربوش جدي
En fouillant dans un vieux coffre, Sanad retrouve un superbe tarbouche. « Il appartient à ton grand-père », lui raconte sa maman lorsqu’il l’interroge sur ce couvre-chef, « et ton grand-père était un courageux avocat qui défendait les faibles et les opprimés. Nous t’avons appelé Sanad comme lui ! » Le lendemain, Sanad porte fièrement le tarbouche pour aller à l’école. Mais en chemin, il rencontre Bachar et Azzam, deux vauriens qui prennent un malin plaisir à embêter leurs camarades de classe. Ils lui volent son tarbouche et le lancent très haut dans le ciel. Commence alors un long périple pour le tarbouche : il atterrit d’abord dans un arbre et sert de nid à une famille d’oiseaux, puis se retrouve sur l’étal d’un marchand ambulant, pour finir sur la tête d’un épouvantail. Sanad finit par le retrouver et, coiffé de son tarbouche rouge, il raconte fièrement à sa classe l’histoire de son courageux grand-père. Lui aussi défendra un jour les faibles et les opprimés.
L’illustration fourmille de détails qui situent subtilement l’album dans un pays du Moyen-Orient : les mosaïques sur le mur de la cuisine, la belle roulotte décorée du marchand ambulant, le keffieh rouge et blanc du vieux paysan. C’est précieux ; encore trop souvent, l’illustration des albums jeunesse en langue arabe est exempte de cet ancrage. Ce n’est heureusement pas le cas dans les albums publiés par Dar al-Salwa.
Un ouvrage plein d’humour dans le texte et les illustrations, réalisé par un beau duo féminin qui a souvent travaillé ensemble. On sent une belle connivence entre le texte et l’image qui se complètent parfaitement. Une réussite !
SR

