[Amira]

أميرة

Langue : arabe Auteur : Zakariya Mohammed Illustrateur : Ahmad al-Khalidi Lieu d'édition : Ramallah Éditeur : Institut Tamer Année d'édition : 2018 Nombre de pages : 20 p. Illustration : Couleur Format : 20 x 20 cm ISBN : 978-9950-26-013-9 Âge de lecture : À partir de 8 ans
Un paysage forestier tout vert

Le père d’Amira est tout le temps de mauvaise humeur. Jamais un sourire, jamais une parole gentille. Persuadée qu’il ne l’aime pas, Amira décide d’aller se réfugier chez son amie Mays, dont le père est si gentil et souriant. Avant de partir, elle lance un long regard à son père endormi, et découvre sur sa poitrine un cadenas en fer qui verrouille une petite porte. Surprise et curieuse, elle décide d’aller voir ce qu’il y a derrière la porte. Elle découvre ainsi un merveilleux jardin : arbres étranges, oiseaux multicolores, ruisseaux et fontaines, chevaux, gazelles, girafes… Et tout au fond, un immense cerisier, l’arbre le plus grand et le plus beau qu’elle ait jamais vu. S’approchant, elle découvre son image gravée sur le tronc, surmontée de la phrase : « Tout cela pour toi ma princesse ! (le prénom Amira signifie princesse). Signé : ton père qui t’aime »

Amira ressort, referme la porte, remet le verrou. De nouveau elle observe le visage de son père et distingue sur ses lèvres un léger sourire : « Mon dieu ! Est-ce que ce sourire a toujours été sur les lèvres de mon père sans que je le voie ? Est-ce que toute cette beauté était dans son cœur sans que je m’en rende compte ? » Elle pose un petit baiser sur son front, défait sa petite valise et décide de rester avec son père « pour toujours ».

On aimera cet album pour ce mélange de réalisme et de merveilleux onirique, ou on ne l’aimera pas pour la même raison.

L’absence d’une maman dans l’histoire interroge, mais on peut comprendre que l’auteur veuille se concentrer sur la relation père-fille. Néanmoins, la chute est rude : on sent une pointe de culpabilité dans le questionnement de la petite fille, et sa résolution de rester avec son père « pour toujours » est quelque peu effrayante !

Les illustrations réalisées à l’ordinateur sont pour certaines très réussies, avec de belles couleurs.

Le texte est partiellement vocalisé.

MW