L’Ordonnance

Drame

Langue : français Auteur : Guéfala Soro Lieu d'édition : Abidjan (Côte-d’Ivoire) Éditeur : Vallesse Éditons Année d'édition : 2008 Nombre de pages : 110 p. Illustration : N/A Format : 19 x 11 cm ISBN : 978-2-916532-09-7 Âge de lecture : À partir de 12 ans Prix : 6 €
jeune fille couchée sur le sol, entourée de trois adultes

L’histoire se déroule dans une famille modeste, celle de N’Guana. Ce dernier s’est construit une vie simple mais pleine d’amour, autour de sa femme Manewa et de sa fille Minan. Il suffira cependant d’une simple ordonnance médicale pour ébranler cet équilibre précaire et plonger tous les membres de cette famille dans une histoire lugubre. Les événements, plus terribles les uns que les autres, vont alors se succéder, donnant l’impression que cette famille est liée à un destin implacable. Minan tombe gravement malade, alors même que son père N’Guana vient d’être abusivement licencié. N’ayant plus les moyens de soigner sa fille, il se jette de désespoir sous un taxi et sa femme sombre dans la démence.

C’est à travers une pièce de théâtre que l’auteur, longtemps professeur et metteur en scène dans le cadre scolaire, a choisi de narrer ce drame, digne des grandes tragédies classiques. En cinq tableaux, relativement courts, il parvient à tenir en haleine son lecteur, soucieux de savoir comment cette histoire va bien pouvoir se terminer. Car, loin d’appuyer le trait avec outrance face à ces situations désespérées, Guéfala Soro nous parle très habilement des travers de la société moderne. Il montre combien les valeurs de l’humain, de la compassion et du lien familial ont cédé le pas à l’égoïsme, à la tyrannie et au pouvoir suprême de l’argent, au travers des personnages secondaires. Qu’il s’agisse de Nouma, la propriétaire de la maison que loue N’Guana, de son ami Karim, du guérisseur ou encore de Nando, cousin de N’Guana et par ailleurs P.D.G. d’une société, tous nous apparaissent comme ayant perdu les valeurs traditionnelles et le sens de la solidarité.

Cette belle fable touchera certainement les adolescents : elle leur dévoile les maux contemporains et sous des airs de grande tragédie, son auteur laisse la place au rire grâce au personnage de Karim et à sa répartie.

Cette œuvre a obtenu, à Yamoussoukro (Côte-d’Ivoire), le prix de la meilleure pièce inédite du Festival National de Théâtre Scolaire et Universitaire en 1993.

MD