L'Afrique trahie

Langue : français Auteur : Gérald Caplan Lieu d'édition : Arles Éditeur : Actes Sud Année d'édition : 2009 Collection : Essais Nombre de pages : 188 p. Illustration : Noir et blanc Format : 18 x 11 cm ISBN : 978-2-7427-8514-8 Âge de lecture : À partir de 14 ans Prix : 9,80 €
photo de Sese Seko Mobutu dialogant avec Pieter Botha

Cet ouvrage, dense mais très clair, non illustré, s’adresse à des jeunes de plus de 14 ans et à des adultes. Il explique, dénonce plutôt, la responsabilité des pays occidentaux par rapport aux aspects dramatiques de la situation de l’Afrique subsaharienne – sans cacher la part de responsabilité des Africains. Il passe ainsi en revue l’histoire des relations entre l’Afrique et l’Europe et les États-Unis, jusqu’à l’actualité, ce qui est très intéressant car moins abordé dans l’édition pour jeunes : pouvoir du FMI et de la Banque mondiale, investissements étrangers qui volent les trésors des pays, aides publiques au développement « liées » à des utilisations précises, dégâts produits par la politique du libre échange imposée par l’Occident, présence grandissante de la Chine… Quelques encadrés (durée des mandats des chefs d’État, apartheid, génocide rwandais…) s’insèrent au fil des chapitres. Une vision des choses qui nous vient du Canada (il s’agit de la traduction d’un « Groundwork Guide », collection d’essais délibérément polémiques de la maison Groundwood de Toronto), différente donc de celles venant des pays plus directement concernés. Les côtés moins bons : l’auteur s’emporte parfois vraiment beaucoup (exemple : la France nourrissait de la « haine » à l’encontre des Tutsi anglophones, p. 117) ; les sites Internet référencés en fin de volume n’ont pas été complétés par des sites en français ; enfin et surtout, la bibliographie de l’auteur est peu nourrie de la pensée africaine – un livre comme À quand l’Afrique de l’historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo ne devrait pas y manquer. Cela reste un ouvrage qui suscitera le débat et aidera à réfléchir.

VQ