Mes étoiles noires

Langue : français Auteur : Lilian Thuram ; avec la collaboration de Bernard Fillaire Lieu d'édition : Paris Éditeur : Points Année d'édition : 2011 Nombre de pages : 491 p. Illustration : Noir et blanc Format : 18 x 11 cm ISBN : 978-2-7578-2032-2 Âge de lecture : À partir de 14 ans Prix : 7,80 €
Couverture de : Mes étoiles noires

Parution en poche dans la prestigieuse collections « Points » de ce titre (toujours disponible en plus grand format aux éditions P. Rey, 18 €) qui, s’il n’est pas destiné aux jeunes en particulier, est à la portée des plus grands.

Son auteur, Français noir né en Guadeloupe, footballeur prestigieux de longue trajectoire en équipe de France (champion du monde et d’Europe), milite activement pour l’éducation contre le racisme et c’est dans cette optique qu’il livre cet ouvrage. Dans son enfance, personne ne lui a parlé d’étoiles noires : la seule référence faite aux noirs, c’était l’esclavage. Lilian Thuram écrit, aidé par Bernard Fillaire, pour faire connaître l’Histoire, s’ouvrir à d’autres figures que celles des manuels scolaires français, lutter contre les idées reçues ; pour donner des repères, éviter la victimisation et affermir la confiance en soi des Noirs.

L’ouvrage présente par ordre chronologique « de Lucy à Barack Obama », dans autant de chapitres, quarante-cinq personnages africains, caribéens, nord-américains et européens, dont certains « collectifs » comme les chasseurs du Manden, les tirailleurs ou encore les scientifiques, inventeurs et chercheurs.

Chaque biographie est comme une « petite histoire ». Elle ne se limite pas à la personne mais va bien au-delà, expliquant le contexte historique tout en faisant le lien avec aujourd’hui. Le boxeur Al Brown, par exemple, amène à la question de la discrimination des homosexuels ; l’écrivain Mongo Beti, à la politique des institutions internationales comme le FMI et le système néocolonial en Afrique centrale.

Bien écrit, bien documenté (entretiens et sources écrites – 4 pages de bibliographie), « incarné » grâce à des anecdotes personnelles, porteur d’une vision constructive… on ne saurait trop recommander ce livre.

En bonus, entre autres, le planisphère de McArthur, avec le Sud en haut et l’Australie au centre, et selon la projection Peters qui rend plus justement les surfaces des continents.

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