Plus sage que le roi…

et autres contes illustrés

Langue : français Auteur : Béatrice Laure Mebou Illustrateur : Dieudonné Yana Mbassi Lieu d'édition : Yaoundé Éditeur : Ifrikiya Année d'édition : 2009 Collection : Ronde Nombre de pages : 66 p. Illustration : Noir et blanc Format : 20 x 13 cm ISBN : 978-9956-473-27-4 Âge de lecture : À partir de 9 ans Prix : 6 €
dessin d'un roi en conversation avec un enfant

Un petit recueil de douze contes, issus de la tradition de l’ouest du Cameroun, que la jeune auteure n’écoutait que d’une oreille, nous dit-on, mais qu’elle a retravaillés et enrichis par son imagination et son expérience. Et si, comme dans les contes, on peut tirer une morale de ces récits, elle reste implicite et légère.

Le premier conte donne son titre au recueil. C’est l’histoire d’un enfant malin qui se nomme lui-même et va, sans peur, à la rencontre de son destin en déjouant toutes les roueries de son adversaire le roi dont il finira par prendre la place.

« La rivière qui parlait » met en scène les animaux de la brousse victimes des ruses du lièvre. Dans un premier temps, il parvient à voler le repas des animaux ; démasqué, au cours de l’épreuve qu’il a lui-même proposée pour confondre le coupable, il est emporté par la rivière. Il y trouve un couteau magique qu’il échange contre divers objets. Ces deux parties qui constituent souvent des contes autonomes s’emboîtent mais l’articulation n’est pas très évidente. Généralement, le conte des échanges successifs permet au héros d’obtenir un grand bien, le plus souvent une épouse, en échange d’un objet dérisoire. Or, ici, il manque une finalité à cette série de trocs : le conte s’arrête sur le lièvre qui s’envole sur le dos de l’aigle. Est-ce sa façon d’échapper définitivement à la colère de ses amis ? Il manque peut-être un élément qui rendrait la chose plus explicite.

On retrouve aussi dans ce recueil des fables classiques comme « Le lièvre, le singe et la panthère » ou des histoires terribles de jeunes filles violées, d’enfants abandonnés, d’animaux qui mangent leurs mères, de jalousies mortelles, de jeune fille incapable de choisir entre deux prétendants, de détournements d’héritage. Des anecdotes plus que des contes.

C’est peut-être le problème de ce recueil. Les contes sont bien menés, avec des dialogues vivants, révélant un réel talent, mais les anecdotes sont moins enlevées et moins agréables à lire, comme si le développement de l’histoire n’avait pas été poussé jusqu’au bout. Maquette bien lisible, quelques illustrations.

MPH

 

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