Yaakaar ou cinq textes pour conter l’espoir

Langue : français Auteur : Fatou Daffe Ba,  A. Joseph Boissy,  Moussou Diabakhate,  Hamath Diallo,  A. Morelle Gueye,  Oumar T. Télémaque Sow Illustrateur : Laye Samb Lieu d'édition : Dakar (Sénégal) Éditeur : Oxyzone Année d'édition : 2009 Collection : Ninkinanka Nombre de pages : 80 p. Illustration : Noir et blanc Format : 17 x 11 cm ISBN : 978-2-916948-06-5 Âge de lecture : À partir de 12 ans Prix : 10 €
couverture de : Yakaar

L’illustration de couverture de Abdou Karim Fall, intitulée « L’espoir », et cinq dessins, noir et blanc, un pour chaque conte, de Laye Samb, sont les seules illustrations de ce recueil qui regroupe les cinq textes primés au concours Birago Diop du meilleur manuscrit 2008. Ce concours est organisé par le Bureau sénégalais du droit d’auteur qui, entre autres, souhaite contribuer à la promotion des Arts et Lettres. Il voit la participation d’auteurs issus de différentes régions du Sénégal. Dans l’introduction, Marouba Fall, président du jury littéraire, précise les fondements du conte en Afrique : comment ce genre puise « ses ressources dans les profondeurs de la culture et dans le subconscient du peuple » et quelle est son importance dans la vie sociale. Il procède ensuite à une rapide présentation des quatre auteurs et de leurs cinq textes.

Lauréat du concours, Omar Télémaque Sow raconte l’histoire de « Yaakaar », un enfant longtemps désiré et promis à la mort la nuit de ses noces. Il développe l’importance du partage et rappelle que « l’avenir d’un enfant dépend du labeur que sa mère aura fourni dans la demeure conjugale ».

Primée pour deux de ses textes, Aïssatou Morelle Gueye, très engagée dans le combat contre les maladies orphelines et le sida, traite de la jalousie et de la compassion dans l’histoire de « Tinda, le petit lionceau gris » et précise : « chaque jour est un cadeau du ciel. Sachez que le pardon est un animal sauvage qu’il faut dompter, mais avec de la volonté et de la persévérance, on y arrive toujours. » Elle s’attache ensuite, dans « Esa et Ela, les deux gouttelettes d’eau jumelles », à montrer combien l’eau est précieuse et qu’il convient de la préserver de toute salissure.

Hamath Diallo, avec « Les deux frères et le génie », et Moussou Diabakhate, avec « Masséné et Moundaye », présentent chacun une histoire mettant en scène un génie. Dans le premier conte, le génie est jaloux du savoir-faire d’un jeune homme, tandis que, dans le second, il l’est de la beauté d’une jeune fille. Dans les deux cas, il utilise son pouvoir pour les posséder. Jalousie et amour fraternel ressortent ainsi clairement. Un recueil de contes variés et instructifs.

BdL