« Si j’étais un oiseau, je réunirais mes enfants et volerais loin d’ici »…

Aux États-Unis, un sommet autour des actions des bibliothèques auprès des réfugiés

Par Michael Dowling, Directeur du Bureau des relations internationales, American Library Association (ALA, Association américaine de bibliothèques) Traduit par Viviana Quiñones
portrait photo de Michael Dowling

En 2016, l’Association américaine de bibliothèques (American Library Association, ALA) a créé le “Project Welcome” pour que les bibliothèques répondent le mieux possible aux besoins des personnes réfugiées et demandeuses d’asile. Michael Dowling présente le projet ainsi que des actions phare menées par des bibliothèques des États-Unis et d’ailleurs – des actions mises en valeur lors d’un sommet tenu en février 2017 à Chicago, qui a insisté sur le besoin de travailler en partenariat avec les organisations pour l’accueil des réfugiés.

Les mots du sonnet d’Emma Lazarus “Le nouveau colosse”, gravés au pied de la Statue de la Liberté dans la baie de New York, sonnent toujours vrai pour la douzaine de réfugiés centrafricains atterris récemment à Chicago : Donnez-moi vos pauvres, vos exténués, qui en rang serrés aspirent à vivre libres… Ces réfugiés, comme les millions d’autres qui ont fait avant eux le long voyage jusqu’aux États-Unis , fuyaient leur pays ravagé par la guerre, cherchant ce que l’humanité entière désire – la sécurité et un futur pour eux et pour leurs enfants. Mais quel sera leur futur aux États-Unis ?

Nous connaissons la migration la plus importante depuis la 2nde Guerre Mondiale, avec plus de 65 millions de personnes déplacées dans le monde, dont plus de 21 millions considérées comme des réfugiés, selon les derniers rapports du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Nous voyons défiler constamment sur les écrans de télévision et d’ordinateurs des images de réfugiés syriens et de divers pays africains qui risquent leur vie pour arriver en Europe. Ce que l’on montre moins, c’est le travail que font des institutions, des associations et des individus pour assister les réfugiés nouvellement arrivés et les demandeurs d’asile. 

Les bibliothèques, les réfugiés et les demandeurs d’asile : le “Project Welcome”

Dans sa Résolution en faveur des droits des immigrés, l’Association américaine de bibliothèques (American Library Association, ALA) reconnaît les immigrés comme des membres forts et importants du tissu social de la nation, et sa Déclaration des droits (ALA Bill of Rights) indique que le droit d’une personne à utiliser une bibliothèque ne doit pas être refusé ou restreint à cause de son origine, son âge, son milieu social ou ses opinions.

Depuis 1975, les États-Unis ont accepté plus de 3 millions de réfugiés. Malgré les restrictions actuelles, plus de 45 000 ont été accueillis depuis octobre 20161.

Les bibliothèques peuvent, à travers le monde, jouer un rôle significatif dans l’accueil des réfugiés et des demandeurs d’asile. En Europe, elles ont joué un rôle clé dans l’accueil des réfugiés et demandeurs d’asile récents, s’engageant activement pour leur offrir des ressources et des services. Comment pouvons-nous, bibliothécaires aux États-Unis, tout en ayant une longue expérience avec les migrants, apprendre de nos collègues d’Europe et d’ailleurs, pour mieux aider ces nouveaux immigrés ?  

Le but du “Project Welcome2 est d’étudier et de coordonner les actions que les bibliothèques américaines peuvent mener pour répondre aux besoins des réfugiés et des demandeurs d’asile en matière d’information, afin de les soutenir dans leur processus d’installation et d’intégration. Il évalue les points forts et les points faibles de la situation actuelle, en apprenant des autres, y compris des collègues internationaux et des agences gouvernementales nationales et internationales. Il travaille à formuler des recommandations et un plan d’action pour les bibliothèques : ressources, services, formations et recherche.  Le principe sous-jacent du projet est que les réfugiés et les demandeurs d’asile sont accueillis par et dans les bibliothèques. Armé d’un plan d’action stratégique incluant les voix des réfugiés et des demandeurs d’asile, le « Project Welcome » renforcera l’impact conjoint des actions des bibliothèques, des associations et des agences pour les réfugiés, en faveur de l’installation et l’intégration.

Le Sommet “Les bibliothèques au service des réfugiés et des demandeurs d’asile”

A partir de mai 2016, le projet a organisé des séances de discussion réelles et virtuelles et participé à des rencontres pour informer sur le projet et pour identifier les actions menées par les bibliothèques, les difficultés et les bonnes pratiques. Tous ces échanges ont nourri ce Sommet, tenu le 6 février 2017 à Chicago.  C’était le premier Sommet national réunissant des bibliothécaires venus de différents états américains avec des personnes travaillant dans les services d’accueil des réfugiés. Les participants ont partagé leurs expériences avec le monde entier via Twitter (hashtags #projectwelcome #refugeeswelcome et #librariesrespond).

Les 70 participants provenaient des bibliothèques, de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, des organisations des différents états américains et nationales s’occupant de l’accueil de réfugiés.

Le Sommet a eu lieu à un moment on ne peut plus visible, car le decret du Président Trump d’empêcher les réfugiés d’entrer dans le pays pendant 120 jours, et les immigrés de sept pays majoritairement musulmans pendant trois mois, venait d’être suspendu par un juge fédéral.

Apprendre des bibliothèques étrangères

Le programme a commencé par un regard sur l’action des bibliothèques dans des pays qui ont reçu un grand nombre de réfugiés. Ainsi, au Canada, 51 % des résidents de Toronto sont nés dans un autre pays.  Les bibliothèques publiques de cette ville disposent de collections en 40 langues. Le Canada a accueilli près de 40 000 réfugiés syriens, dont beaucoup à Toronto. Comme le montre la présentation de Sulekha Sathi, le personnel des bibliothèques publiques visite les lieux de résidence temporaire où se trouvent les réfugiés pour entrer en contact avec eux et leur souhaiter la bienvenue. Les bibliothèques ont aussi produit une vidéo de présentation en arabe, français, mandarin, tagalog, punjabi, russe, espagnol et urdu.

© Toronto Public Library

De son côté, la ville d’Hambourg – la deuxième d’Allemagne – accueille actuellement 50 000 réfugiés et demandeurs d’asile. La plupart d’entre eux arrivent du Proche et du Moyen Orient. Les bibliothèques de la ville travaillent très étroitement avec le bureau municipal pour les réfugiés, pour les aider à s’installer, à s’acclimater et à s’intégrer. Le personnel a mis en place un groupe de travail dédié aux projets pour les réfugiés. Parmi leurs nombreux services, les bibliothèques proposent des groupes de conversation pour mieux parler l’allemand et des opportunités de se créer un réseau de connaissances par le biais de sorties en groupe, expositions, conférences… - voir la présentation de Anne Barckow.

Poster réalisé par les bibliothèques allemandes et autrichiennes

Enfin, la collecte de l’histoire des réfugiés est une autre action que les bibliothèques peuvent mener, avec des partenaires, comme l’a montré dans sa présentation Trishanjit Kaur de l’université de Punjabi en Inde. Le «1947 Archive » préserve depuis 2010 les histoires orales des témoins de la Partition des Indes en 1947 : plus de 3000 histoires sont ainsi disponibles en vidéo.

Des initiatives américaines

Touger Vang, de la bibliothèque publique du comté de Yolo en Californie, est l’un des milliers de réfugiés Hmong arrivés du Laos aux États-Unis  dans les années 1980 à la suite de la guerre du Vietnam. Il a raconté son arrivée et la grande importance des bibliothécaires et des bibliothèques dans sa nouvelle vie. Il a choisi de devenir lui-même bibliothécaire, et maintenant il aide d’autres réfugiés. Il a insisté sur le fait que chaque culture est différente et que les bibliothécaires doivent essayer de comprendre le mieux possible la culture des personnes pour lesquelles ils créent les services : ce qui marche très bien pour des personnes d’une certaine culture peut ne pas marcher pour d’autres cultures. Il a aussi suggéré d’encourager de nouveaux immigrés à devenir des bibliothécaires, pour aider à diversifier la profession et ainsi mieux représenter les réfugiés et les demandeurs d’asile.

En ce qui concerne le rôle des bibliothèques scolaires, la présentation de MaryAnne Confer (complétée par l’article paru dans American Libraries Magazine) a mis en valeur les actions de sa bibliothèque, à Chicago. L’auteur estime que les bibliothèques scolaires devraient proposer des documents imprimés et numériques dans les langues maternelles des élèves quand ceci est possible, mais reconnaît qu’il n’est souvent pas facile de trouver ces livres et quelques fois, de pouvoir payer leurs prix élevés : c’est l’une des raisons pour lesquelles les partenariats sont importants, comme celui de sa bibliothèque avec la bibliothèque publique de Chicago. Mme Confer rappelle l’importance de choses tout simples, comme de montrer la bibliothèque quand on fait faire un tour de l’école aux nouveaux venus : « Selon le pays dont ils viennent, ils peuvent ne pas avoir l’expérience des bibliothèques publiques ou scolaires ». Elle ajoute que les enseignants doivent aussi faire attention au volume de la voix, au contact physique ou à des comportements qui pourraient heurter des élèves qui ont traversé des situations traumatiques.

Le rôle des organisations dédiées à l’accueil des réfugiés

La partie la plus importante du Sommet était le partage d’information et de savoirs entre les organisations pour l’accueil des réfugiés et les bibliothécaires. Ceux-ci doivent en savoir plus sur le processus d’accueil des réfugiés et sur le soutien qu’ils reçoivent des différentes organisations. Ainsi, après une présentation sur le fonctionnement du programme mondial du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la communication du coordinateur du Bureau pour l’accueil des réfugiés et des immigrés dans l’Illinois a fourni des statistiques parfois surprenantes : si dans les années 1980 et 1990 les arrivants venaient d’un nombre réduit de pays, aujourd’hui ils sont originaires de plus de 60 pays différents. Il a ainsi renforcé le message de Touger Vang sur l’importance pour les bibliothécaires d’en savoir plus sur les cultures des nouveaux venus. Il a également expliqué les protocoles suivis par les agences américaines pour l’installation des réfugiés. La plupart des bibliothécaires présents ignoraient que l’aide offerte aux réfugiés par le gouvernement américain était si limitée. L’accueil et le placement ne durent que 90 jours. Puis les réfugiés sont essentiellement livrés à leur sort.

Ce sont ensuite les ONG travaillant directement avec les réfugiés pour préparer le mieux possible leur venue aux États-Unis et celles s’occupant de leur installation qui ont présenté l’information et la formation qu’elles dispensent aux réfugiés. C’était très utile pour les bibliothécaires d’en savoir plus sur ces ONG. Les intervenants ont fait part des besoins en information qu’ils décèlent chez les réfugiés et suggéré des manières dont les bibliothèques peuvent aider dans ce sens. Ces suggestions n’ont pas surpris les bibliothécaires : des livres, y compris des livres-audio en anglais et dans les langues parlées par les réfugiés, des ordinateurs, des lieux de réunion, des cours d’anglais, de l’aide pour trouver des emplois et pour améliorer les compétences nécessaires à l'obtention d'emplois et des orientations pour accéder aux ressources disponibles dans leur ville d’accueil. Et bien évidemment, de donner une carte de bibliothèque.

Les actions des bibliothèques américaines : des idées, de bonnes pratiques, de la recherche

Le Sommet a aussi permis aux bibliothécaires américains de partager leurs expériences et leurs recherches par le biais de présentations “posters”. En voici quelques exemples : 

  • Des ateliers réunissant les nouveaux arrivés avec les résidents de la ville pour créer des histoires en vidéo : à Pittsburgh (Pennsylvanie), une fracture s’est installée entre les nouveaux résidents et les anciens. La bibliothèque a développé un projet pour réduire cette fracture : cinq nouveaux immigrés ou réfugiés sont réunis avec cinq anciens résidents dont les familles ont été elles aussi immigrées ou réfugiées, pour un atelier de quatre jours à la bibliothèque. Ils écrivent et enregistrent leur histoire puis ajoutent des photos et créent ainsi de courtes vidéos. Ceci aide les nouveaux arrivants à développer un sens de fierté et d’appartenance qui contribuera à renforcer leur engagement civique. Ces vidéos seront ensuite utilisées dans des groupes de discussion organisés par la ville afin d’aider les résidents à prendre conscience de leur responsabilité sociale et civique, que ce soit vis-à-vis des immigrés ou bien en général.
  • Les actions multiples du projet « New Americans » : ce projet des bibliothèques de Denver (Colorado) est le point de
    Video © Bibliothèque de Denver
    départ pour que les immigrés, les réfugiés et les demandeurs d’asile puissent développer des stratégies pour mener à bien leurs projets personnels et s’intégrer à leur ville d’accueil. C’est un programme à multiples facettes : actions hors les murs, communication, alphabétisation informationnelle et engagement dans la vie de la collectivité, pour aider la bibliothèque à entrer en contact avec les nouvelles populations de la région de Denver.
  •  La création à la bibliothèque d’un poste de direction à temps complet pour travailler auprès des refugiés et autres immigrés : à Kansas City (Kansas), le réseau de bibliothèques a créé ce poste en 2014. La personne embauchée pour ce nouveau « Service pour les réfugiés et les immigrés » a instauré des partenariats avec des agences pour l’accueil des réfugiés, des centres médicaux, les écoles, les services sociaux, les associations locales et autres institutions moins attendues, comme un musée d’art, afin d’arriver à toucher les réfugiés. Un comité consultatif a été créé pour contribuer à entrer en contact avec cette population et aider à la programmation et la mise en place des actions – aujourd’hui, le comité est composé d’immigrés à 40%. Deux jeunes volontaires du service civique se sont joints à cette équipe et une fondation a été créée pour aider au financement des nombreuses actions. Parmi elles, on peut voir par exemple la page web donnant des liens utiles : aide pour des questions légales, apprentissage de l’anglais, emploi, services sociaux…
  •  Des choix de livres autour d’enfants réfugiés: deux enseignantes des universités Trinity International et Governors State dans l’Illinois ont établi un choix de 56 livres récents, pour la plupart très illustrés, pour enfants et pour adolescents. Ces titres soigneusement choisis (utilisant entre autres les sélections de la section américaine d’IBBY, USBBY) reflètent des expériences diverses, traumatiques, d’enfants réfugiés de différents pays. Le but en est que des bibliothécaires et autres adultes puissent proposer ces ouvrages à des jeunes migrants qui pourront s’identifier aux personnages mais aussi à tous les autres jeunes, pour les aider à mieux comprendre le vécu des jeunes réfugiés et le fait qu’il s’agit d’un phénomène fréquent, touchant bien d’autres qu’eux-mêmes.

  • La création d’une publication (BD, coloriages, ressources) pour aider les jeunes réfugiés : des étudiantes de l’université du Maryland ont créé la BD (téléchargeable et imprimable) Amira in America, avec un focus sur les jeunes et leur santé psychique – les auteurs ont étudié les questions du stress post-traumatique et de la dépression chez
    les jeunes réfugiés et comment il est possible d'aider ces jeunes. En effet, comme l’indique cette présentation, 33% des enfants réfugiés souffrent de troubles psychologiques et près de 80% des jeunes de 6 à 17 ans nécessitant un traitement psychologique ne le reçoivent pas. Rappelons que les réfugiés syriens ont été particulièrement présents dans la presse américaine récemment, tant pour l’augmentation de leur nombre aux États-Unis  que comme sujet de débat au moment de l’élection présidentielle de 2016.
  • L’utilisation de romans graphiques pour aider les réfugiés à s’adapter à leur nouvel environnement : une étude de l’université du Nord-Texas explique que les romans graphiques et les BD aident les jeunes à mieux lire et à aborder des sujets difficiles comme l’Holocaust (Maus) ou la révolution iranienne (Persepolis), et suggère que les bibliothèques pourraient aider les jeunes réfugiés à s’adapter à leur nouvelle vie, animant des rencontres autour de romans graphiques situés dans des univers culturels divers.
  •  L’étude des comportements des réfugiés non habitués aux bibliothèques par rapport aux besoins en information : un professeur de l’université de Caroline du nord-Aiken a étudié le cas de réfugiés venus de Centrafrique dans le Massachussets et en Georgie. Ils font partie des plus défavorisés parmi ceux arrivant aux États-Unis ; la plupart parle seulement le sango, a eu une scolarité très brève et n’a travaillé que dans l’agriculture vivrière. Il est essentiel de comprendre exactement la nature de leur besoins en information et dans quelle mesure on est en train de répondre à ces besoins. L’une de ces personnes a dit « Si j’étais un oiseau, je réunirais mes enfants et volerais loin d’ici »… Une autre étude, menée par des bibliothécaires dans les universités du Kansas et de l’Iowa, porte sur le cas des réfugiés venant de Somalie et des pays de la région des Grands lacs (Rwanda, Burundi, RDC), ayant vécu eux aussi dans des zones rurales sans accès à des bibliothèques. L’étude montre l’importance du matériel audiovisuel pour l’apprentissage de l’anglais en bibliothèque, le besoin de plus d’actions hors les murs, de plus de collaboration avec les organismes d’accueil des réfugiés et de plus de services aidant à trouver des emplois.

Les perspectives : le Guide “Project Welcome”

Dans sa deuxième année, le projet travaille maintenant à la création d’un Guide avec des idées et des ressources pour aider les bibliothèques publiques dans leur travail auprès des réfugiés et pour qu’elles informent tous les citoyens sur les questions touchant aux réfugiés. Le guide sera destiné à tous les personnels des bibliothèques publiques et de leurs institutions et associations partenaires. Les bibliothèques ne doivent pas agir seules ; elles peuvent comprendre les besoins des réfugiés et y répondre si elles travaillent avec les organisations pour l’accueil des réfugiés, les bibliothèques spécialisées dans les différentes cultures et les personnes réfugiées elles-mêmes. Le Guide aura quatre sections :  « comprendre et apprendre », « collaborer et travailler en partenariat », « sensibiliser la population au sujet des réfugiés et apprendre sur eux » et enfin « offrir des services ».

La pierre angulaire du Guide est son approche inclusive et durable. Les services des bibliothèques en direction des réfugiés ne doivent pas être conçus unilatéralement mais doivent répondre aux besoins des réfugiés. Ces services sont au cœur de la bibliothèque : ils ne sont pas un simple ajout. Par exemple, les services pour les nouveaux arrivants et les immigrés répondent déjà à nombre des besoins des réfugiés. Selon les cas, des programmes spécifiques peuvent être créés « sur mesure », comme ceux aidant à dépasser les traumatismes.

« Project Welcome » recommande une approche intégrant les services en direction des réfugiés et des non-réfugiés. Cette approche devrait tendre au multilinguisme, travailler avec des bibliothécaires s’engageant auprès des populations, partager les informations avec les organismes pertinents par le biais de media divers et appropriés, agir contre l’exclusion, être interactif et participatif.

Notes et références

1 Ce tableau montre les admissions de réfugiés, par région d’origine, depuis 1975 jusqu’en mai 2017.

2Il est mené conjointement par le Mortenson Center for International Library Programs  (Université d’Illinois à Champaign-Urbana) et l’ALA (Bureau des Relations internationales et Bureau ODLOS). Financé par l’agence gouvernementale Institute of Museum and Library Services pour une période d’un an finissant en avril 2017, le projet a été prolongé d’un an pour aller au-delà de la planification et créer un guide pour les bibliothécaires.


Pour aller plus loin

Michael Dowling

Après ses études en Sciences de l’Information à l’Université du Maryland, Michael Dowling a travaillé en bibliothèque universitaire à Tokyo puis a dirigé la bibliothèque publique de Monroe, dans le Wisconsin. Il a été directeur exécutif adjoint de la « Reference and User Services Association » et, depuis 2001, il dirige les bureaux « Chapter Relations » et « International Relations » de l’Association américaine de bibliothèques (American Library Association, ALA).

L’Association américaine de bibliothèques (American Library Association, ALA)

Fondée en 1876, c'est la plus ancienne et la plus importante association de bibliothécaires dans le monde. Elle compte 57 000 membres : des bibliothécaires, des administrateurs de bibliothèques et d’autres personnes intéressées, de tous les états des États-Unis et d’autres pays. Elle est au service des bibliothèques publiques, d'états, scolaires et universitaires, ainsi que des bibliothèques spécialisées pour les personnes travaillant dans le gouvernement, le commerce et l’industrie, les arts et les armées, aussi bien que dans les hôpitaux, les prisons et d’autres institutions. On peut lire (en anglais) son rapport annuel 2016 et suivre sa page Facebook. Parmi d’autres « divisions » spécialisées, l’ALA dispose d’une « Association for Library Service to Children » et d’une « Young Adult Library Services Association » dont les sites Internet (en anglais également) sont des mines d’informations et d’idées.


Étiquettes