La Bosse du dromadaire...

Langue : Bilingue fon-français Auteur : Omar Youssouf Ali Illustrateur : Salam Mohamed Saleh Lieu d'édition : Djibouti Éditeur : Éditions le Francolin Année d'édition : 2019 Nombre de pages : 79 p. Illustration : N/A Format : 19 x 12 cm ISBN : 979-1-0970-8104-1 Âge de lecture : À partir de 6 ans Prix : 7 €, 1400 FD
Couverture de : La Bosse du dromadaire...

Cette bosse du dromadaire, intrigante au possible, d’où la tient-il ? Il faut remonter aux temps très anciens où son dos était plat et allongé et son allure, celle d’un grand cheval ou d’un lama. Il voyait le danger de loin, les animaux sauvages n’osaient l’attaquer, il marchait des heures et des heures, sobre, résistant à la chaleur. Poèmes et chants louaient ce « don de Dieu ». Jusqu’au jour où, devenus dans ce monde nomade des bêtes de somme toujours plus exploitées et surchargées, les dromadaires décident de réagir. Les idées fusent dans l’assemblée des dromadaires, démocratiquement examinées mais peu convaincantes. L’un d’eux, que ses congénères moquent et surnomment « le fou », finira par imposer une bien curieuse solution... Bien mené dans sa narration, facilement lisible grâce à ses gros caractères, ce conte d’explication largement illustré en pleine page et de manière vivante par Salam Mohamed Saleh, est aussi un bel hommage rendu à l’animal dont les nomades savent désormais la grande valeur au point de marcher à ses côtés et non plus sur son dos. Quant aux jeunes lecteurs, pourquoi n’imagineraient-ils pas une explication aux bosses du chameau, suggère l’auteur ? L’arrivée d’un ouvrage en provenance de Djibouti est une heureuse nouvelle. Mais l’auteur ici n’est pas inconnu car les titres Bouti, l’ogresse des temps anciens (1998) et Mon frère l’hyène (1999), tous deux réédités en 2008, avaient été présentés dans Takam Tikou. Enseignant, il est aujourd’hui éditeur à l’Institut Pédagogique National de Djibouti, le CRIPEN, se définissant aussi comme un écrivain conteur. Ses textes sont utilisés dans les écoles primaires et les collèges. Une lecture fort plaisante, bien ancrée dans la région d’Afrique dont elle émane et dont les illustrations traduisent bien l’atmosphère.

ML