Le Pagne blanc
Un conte du pays bien-aimé
L’histoire se déroule au temps de Kemeta (le pays des Kamit : l’Égypte ancienne). Nedjimet, la jolie lingère, doit remplacer l’habilleuse officielle du Fari, le pharaon. Peu à peu, les jeunes s’éprennent l’un de l’autre, mais les tuteurs du Fari désapprouvent cet attachement. Le jour de la fête de la crue du Nil, alors que le Fari doit porter un beau pagne blanc, Nedjimet ne trouve dans le Nesu Per (le palais) que des habits sales et déchirés : on a cherché à lui nuire... Mais la belle jeune femme est pleine de ressources et les tuteurs, qui le comprennent bien, finissent par autoriser le mariage. Nedjimet deviendra une « Nebet Tawy » (« Maîtresse des Deux Terres ») très aimée. Une jolie histoire rehaussée par d’attrayantes illustrations couleur mettant en valeur le raffinement somptueux de la vie au palais et la beauté des personnages. Pari tenu pour l’auteure – gabonaise, son pseudonyme veut dire « reine de Nubie » – dont le but était de créer une histoire valorisante à laquelle « la jeunesse Kamit (= africaine) pourra s’identifier ». Un ouvrage militant, on l’aura compris, à forte valeur documentaire, tant à travers la fiction illustrée que par le glossaire et les jeux didactiques (pas toujours faciles) autour de l’Égypte ancienne (jamais appelée ainsi ici) qui s’ensuivent. Pour mémoire, une autre belle histoire de princesse, magnifiquement illustrée, La Fille du pharaon noir publiée par BLD à Dakar, toujours disponible, distribuée en France par L’Oiseau indigo-Bookwitty.
ST et VQ