Les Pintades protectrices et autres contes

Langue : français Auteur : Collectif Lieu d'édition : Abidjan Éditeur : Les classiques ivoiriens,  Les Éditions Matrice Année d'édition : 2016 Nombre de pages : 135 p. Illustration : N/A Format : 18 x 12 cm ISBN : 978-2-37223-055-1 (Les Classiques ivoiriens) | 978-2-36553- Âge de lecture : À partir de 14 ans

Ce recueil de contes est publié suite au premier concours organisé par l'Association des Écrivains de Côte-d'Ivoire afin de permettre la découverte de nouveaux talents. Le règlement demandait des contes « mettant en évidence l’idée que la culture est la voie de salut de tout peuple ». Les dix récits sélectionnés, dont les trois premiers sont les lauréats, abordent des thèmes comme la cupidité et la honte qu'elle engendre, la culture comme partie intrinsèque de l'identité, le respect des ancêtres et des coutumes qu'ils ont instaurées ou encore l'importance de la solidarité. Les participants (pour la plupart enseignants ou étudiants universitaires) ont généralement été très inspirés par la notion de l'héritage culturel indispensable à toute communauté. La culture est salvatrice, au propre comme au figuré mais elle peut également tuer si on ne la respecte pas ; ainsi l'histoire qui donne son titre au recueil, « Les pintades protectrices », montre que le non-respect des traditions peut mener à une mort violente. L'auteur atténue un peu son propos en évoquant la possibilité d'adapter les coutumes, mais ne développe pas cet aspect - il indique d'ailleurs qu'il vaut parfois mieux ne pas chercher à comprendre mais juste à suivre les rites ancestraux. La jeunesse est la gardienne de cette culture identitaire : cela se sent notamment dans les récits où ce sont les jeunes qui doivent passer des épreuves, que ce soit pour se montrer dignes de leur héritage (« Le meilleur des legs »), pour sauver la communauté (« La colère des ancêtres ») ou encore lorsque élevées loin de leur famille élargie, ils ont soif d'apprendre (« Le courage de petit Bloffouai »). Un seul conte présente des personnages issus du monde animal, « Lorsqu'on crache au-dessus de sa tête », où Araignée, pourtant dégagée de l'emprise de sa famille « si méchante et avare », retrouve sa « vraie » nature suite au drame qui la frappe. Un recueil qui, malgré ses quelques maladresses, laisse présager une suite intéressante pour les prochaines éditions de ce concours.

FC