[L’École secrète de Nasrine]

Nasreen, une petite fille,  vit à Herat, ville afghane millénaire, centre d’art et de sciences. Mais, sous le joug des Talibans, la ville est métamorphosée. La terreur règne, et la famille de Nasreen est dans la tourmente. Son père est enlevé, sa mère part à la recherche de son mari… Et Nasreen sombre dans un tel mutisme que sa grand-mère prend le risque de l’inscrire dans une « école secrète ». Là, elle rencontre d’autres petites filles intelligentes et éveillées. Mais Nasreen se tait toujours… Jusqu’au jour où, après une longue absence de l’école, elle entend Mina, une camarade de classe, lui murmurer qu’elle lui a manqué. Nasreen se remet alors à parler. Elle confie à son amie ses malheurs et ses peurs. Et Nasreen recommence à sourire. Elle apprend à écrire et à lire, et reprend goût à la vie et à la poésie, que sa ville a longtemps célébrées.

L’auteure-illustratrice de cet album, Jeanette Winter, s’est inspirée de faits réels pour construire son histoire, tout comme dans ses albums Malala ou La Femme qui a sauvé la bibliothèque de Bassora. L’écriture est fluide et les illustrations au style naïf, aux couleurs chaudes, accompagnent bien le texte. Le livre est dédié aux femmes afghanes et à leurs filles courageuses.