[Le Coffret de Majd]
صندوق مجد
Majd, une petite fille « de couleur foncée » court en portant un coffret et percute un garçon « sans couleur ». Quand elle lui demande pourquoi il n’a pas de couleur, le garçon, tout triste, fait signe qu’il ne sait pas. La petite fille décide de l’aider ; elle lui trouve un prénom, Sa’id, « l’heureux », puis elle lui montre une carte du monde, qu’elle sort de son coffret, pour que l’enfant lui montre son pays d’origine. En montrant le Nord de la carte, Sa’id commence à prendre des couleurs. Le phénomène s’accentue quand Majd lui fait un petit laïus sur le fait que le monde appartient à tous, que chacun y a sa place, qu’il vienne du Nord ou du Sud… Et continue quand Majd fait prendre conscience à l’enfant de la beauté des couleurs du monde qui les environne. Sa’id retrouvera la parole aussi, et tous les deux décideront de partir à la recherche d’enfants « oubliés » pour les aider.
On l’aura compris, cette histoire, écrite avec les meilleures intentions du monde, a beaucoup de mal à convaincre. L’intrigue, au service du message à faire passer, manque de consistance. Les illustrations en « mixed media », souvent maladroites, n’arrivent pas à faire oublier la lourdeur du texte. Notons cependant que l’héroïne est, nous l’avons vu, « de couleur foncée », phénomène rare dans la littérature de jeunesse du Monde arabe où on voit surtout des enfants blancs. On aurait aimé un livre plus abouti pour faire passer ce message d’ouverture et de tolérance si important dans cette région troublée.
HC