Adèle aime la confiture au plancton et la purée d’algues. Un jour, sur la plage, elle fait la rencontre d’une baleine échouée qu’elle ramène chez elle.
Le grand frère de la narratrice est l’objet de la colère quasi muette de sa mère. Des sourcils froncés sur la page de gauche, une unique réprobation sans explication sur la page de droite : « Valéry ! » Mais qu’a donc bien pu faire ce grand frère pour provoquer l’ire maternelle ? Le suspens dure au cours de double-pages où la petite sœur s’interroge en repensant à la journée qui vient de s’écouler sereinement entre lac, montagne et arbres fruitiers. Pendant ce temps-là, nous tournons les pages et notre regard est attiré par un tout petit pot de miel présent sur chaque numéro de page comme un rappel du titre et une annonce du dénouement.
Des poèmes pour dire l’horreur de la guerre en « une journée ordinaire » à Gaza : les débris jonchant les rues, les objets de la vie quotidienne dispersés, des vies éventrées… Et cette mère qui écrit sur le corps de ses enfants son propre prénom, le nom complet de l’enfant, son groupe sanguin et son adresse, pour que tout le monde sache qui ils sont en cas de blessure ou de mort ; une façon d’être sûre qu’ils ne mourront pas anonymes…
Ce superbe leporello, orné d’illustrations en papier découpé sur fond blanc, nous narre, en Kréol au verso et en français au recto, avec beaucoup de tendresse et de délicatesse l’attente de la future rencontre entre une maman et son bébé. Ce livre de naissance très abouti propose un tour sensoriel et poétique de l’île de la Réunion. Un régal pour les yeux et les oreilles !