Léon Gontran Damas

L’Excellence guyanaise

Langue : français Auteur : Kam Kama Sabas Makeda Makanda Illustrateur : Isis Anta Sabas Makeda Makanda Lieu d'édition : [s.l.] Éditeur : Makeda Sabas Année d'édition : 2015 Nombre de pages : 56 p. Illustration : Noir et blanc Format : 20 x 14 cm ISBN : 979-10-93417-10-3 Âge de lecture : À partir de 12 ans Prix : 10 €

De livre en livre et au fil de ses réflexions et manifestes, l’auteur-éditeur guyanais en appelle à une « renaissance africaine », engageant ses lecteurs vers ce qu’il nomme un chemin de l’excellence. Une éducation dès le plus jeune âge qui selon lui, doit prendre de nouvelles voies.

Après Cheik Anta le pharaon, Aimé Césaire le pyramidion des Caraïbes et Cheikh Anta, il dresse le portrait du Guyanais Léon Gontran Damas (1912-1978), poète, homme politique, intellectuel engagé. Déroulant en chapitres clairs le récit de sa vie et de ses origines, l’auteur y souligne ce que dénonçât L.G. Damas et qu’il reprend à son compte, - « l’assimilation des nègres, c’est-à-dire la perte de leur identité africaine au profit d’une identité européenne ».                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         En marge de ce récit de vie, l’auteur élargit à une réflexion qui nourrit chacun de ses ouvrages. Il s’agit de son adhésion aux thèses de Cheikh Anta Diop, au panafricanisme, au mouvement de la « Négritude » auquel contribua Damas au côté de Césaire et Senghor. On comprend l’ambition du propos, mais moins bien sous cette forme destinée à un jeune lectorat. Des intentions peu conciliables : une pédagogie qui se veut éclairante (recourant même à des quiz), des éléments biographiques documentés, mais aussi le développement de théories et de positions réservées aux plus grands avec un excès de notes en très petits caractères, des encadrés et nombre de digressions et prolongements. Lecture peu favorisée de plus par une présentation plutôt austère malgré quelques croquis en noir et blanc et requérant un accompagnement. On retiendra la sincérité de la démarche, l’intérêt pour l’engagement d’un intellectuel marquant son temps, les pistes ouvertes par les réflexions sur la diaspora noire…

ML