Sango et la rivière
un conte de Jean Muzi, d'après la tradition africaine
Sango le petit singe n’a jamais quitté sa mère. S’il n’en est pas à une bêtise près, « il lui arrivait de plus en plus souvent de se montrer sérieux ! », observe-t-elle, jugeant avec une judicieuse sagesse le temps venu pour Sango de se détacher un peu d’elle.
Passer seul la rivière et porter des fruits à tante Ticha, voilà bien une première étape. Troublante, cependant, pour le petit singe, car est-elle vraiment trop profonde, ou non, cette eau qu’il va falloir franchir ? Faut-il se fier à l’avis de la girafe ou à celui du lézard? La question est de taille et la mère sait éclairer avec raison ces positions relatives. On doit ce conte, « d’après la tradition africaine », à Jean Muzi, tout autant homme d’images qu’auteur fécond, notamment dans le domaine du conte africain. Il les collecte, les présente en recueils ou isolés comme c’est le cas pour cet album, dans des formes assez courtes, vivantes et savoureuses. Sango et la rivière est paru initialement en 2000 puis 2007. Le voici aujourd’hui dans une nouvelle édition avec Djohr comme illustratrice. Elle donne au petit Sango une physionomie assez cocasse, et des images plutôt douces non dénuées d’humour. Un conte d’apprentissage dans un climat très enfantin, porté par la légèreté et… une heureuse pédagogie.
ML