Ting tang sap sap
Ting tang sap sap, ça veut dire « débrouille vite vite ». C'est le défi que doit relever le jeune Hippolyte, comédien fauché, pour conquérir la belle Adjaratou, sa cousine à plaisanteries richissime : il doit en une semaine réunir un million de francs CFA. C'est aussi le nom qu'il donne au maquis (petit café) qu'il met sur pieds pour réunir cette somme extravagante... Il y réussira avec beaucoup d'énergie, beaucoup d'imagination, l'aide de ses parents et amis et un tout petit zeste de magie. L'action se déroule à Ouagadougou au Burkina Faso.
Les auteurs ne sont pas burkinabè, mais connaissent bien la ville où ils ont beaucoup d'amis, dont Hippolyte Compraoré qui a inspiré le personnage du héros de l'histoire et qui porte comme lui le surnom de Kirikou, puisqu'il est malingre. On découvre donc au fil des planches le décor de la vie urbaine et populaire et plein d'expressions locales dont on nous donne la traduction. Cerises sur le gâteau, on a droit à deux histoires dans l'histoire, celle qu'Hippolyte raconte aux passagers du taxi collectif (on saura enfin pourquoi les femmes ont les fesses plus grosses que les hommes) et le conte traditionnel de la princesse Yenenga qui a inspiré le personnage d'Adjaratou.
On peut écouter Anaële Hermans parler de son travail et de la parenté à plaisanteries sur RFI. Si on veut aller plus loin, on trouvera ici une présentation plus détaillée de cette pratique.
CR