Il n’y a pas de sot métier

There is no stupid job

Langue : français anglais Auteur : Gina Dick Boguifo Illustrateur : E. Teki Mossoum Lieu d'édition : Abidjan Éditeur : Éburnie Année d'édition : 2016 Nombre de pages : 257 p., 224 p., 248 p. Illustration : Couleur Format : 21 x 26 cm ISBN : 978-2-84770-301-6 Âge de lecture : À partir de 10 ans Prix : 2200 CFA

Après Le Chien et le poisson et Le Tam-tam d’Eden parmi d’autres, voici une nouvelle collaboration de Gina Dick avec l’illustrateur E. Teki Mossum. Dans son format à l’italienne, cet album bilingue agréablement mis en page réserve en page de gauche, l’illustration en plans rapprochés aux vives couleurs et en page de droite les textes français et anglais, clairement disposés. Il aborde à l’intention de grands enfants et des ados (dès 10 ans) un sujet rarement évoqué dans les albums, celui du choix professionnel. Le titre donne le ton et on aura compris que sous l’adage bien connu, réside le nœud de l’intrigue.

Gilles, septième de huit enfants est un lycéen « brillant » que son bac avec mention très bien promet aux plus hautes études. Son père d’ailleurs le verrait bien astrophysicien à la NASA (à l’instar d’un Modibo Diarra, Malien à l’exceptionnelle trajectoire…). Mais voilà, ce que Gilles aime aussi, c’est faire la cuisine, et c’est dans ce domaine qu’il veut entamer un parcours d’excellence. Malgré le refus des parents, il s’inscrit en douce dans une école internationale en France. C’est la rupture avec le père, que Gilles veut pourtant convaincre de son choix. De diplômes en formations prestigieuses, il revient au pays pour exploiter ses acquis, y crée sa structure, devient célèbre et riche. Belle réussite avec son côté « success story » qui, au passage, donne la mesure de l’impact de la télévision dans l’engouement pour l’art culinaire… Mais le message aux parents (au père !) est clair : pouvoir choisir son métier contribue au bonheur et à l’épanouissement de l’enfant et ses désirs doivent être entendus. Il s’agit ici d’une réussite exemplaire sans doute bien loin de la réalité du plus grand nombre, mais peut-on déplorer la mise en valeur d’un cas exceptionnel ?

ML