Abracadabra
شخارم بخارم
Chahbandour n’est pas un magicien comme les autres : il ne fait pas sortir une colombe ou un lapin d’un chapeau. Mais, d’une boîte d’allumettes, il fait sortir un pantin, une autruche, des palmiers couverts de dattes, ou, d’un mouchoir, un papillon et une nuée de mouches. Jamais il ne fait le même tour deux fois de suite, et il subjugue le public grâce à ses paroles magiques : Jala ! Jala ! Chakham bakham ! Abracadabra !, et grâce à ses tours habiles. Alors, au début, comme à la fin du livre, qui peut se lire dans le sens de la lecture en arabe ou dans celui du français, une clameur s’élève pour saluer le magicien…
Le texte français est librement adapté par Mathilde Chèvre à partir du texte original en arabe, sans doute pour permettre au texte de fonctionner dans les deux sens, et pour transposer en français la musicalité du texte original. Les heureuses trouvailles l’emportent sur de rares maladresses.
Le texte arabe se trouve sur la page de droite, au-dessus du texte en français. En pleine page, à gauche, figurent les illustrations inspirées de l’art traditionnel soudanais. L’auteur-illustrateur – un peintre soudanais – utilise une gamme de couleurs allant de l’ocre au rouge, et du jaune au vert, et travaille sur des fonds qu’il décore de motifs géométriques. Au total, un album très original, un peu déconcertant.
LV