[Kaak, kaak]
كعك... كعك
Nous retrouvons Marmar, petite fille espiègle, qui fait souvent des bêtises dans les albums dont elle est l’héroïne. Aujourd'hui, elle accompagne pour la première fois sa mère au souk. Elles s'arrêtent chez le marchand d'épices, puis chez le marchand d'éponges végétales. À chaque halte, Marmar disparaît, suscitant– au moins quelques instants – l'inquiétude de sa mère. Lorsque Marmar et sa mère entendent la voix d'un marchand ambulant crier : « kaak, kaak » (galette, galette), elles en achètent deux : l’un va être agrémenté de thym, l'autre de fromage. Elles les dégustent en buvant un jus de fruits fraîchement pressés, devant l'échoppe du marchand. Le soir, lorsque Marmar, fatiguée par sa journée, s'assoupit, son père la met au lit avec tendresse… et l’entend crier dans son sommeil : « kaak, kaak » !
Le texte est presque entièrement vocalisé. Les propos des personnages apparaissent dans des bulles, en noir sur fond blanc, tranchant sur les illustrations.
Le point de départ de l'histoire est intéressant : cette première visite au souk est l’un de ces événements marquants qui jalonnent la vie des enfants. Mais l'histoire est un peu plate. L’univers coloré du souk et les différentes situations ne sont pas suffisamment mis en valeur par les illustrations, peu lisibles par un petit enfant, particulièrement dans la tranche d'âge visée (à partir de deux ans, selon l'éditeur). On s'explique mal que l'illustratrice ait choisi un camaïeu de beige et brun pour représenter le souk, réduisant le lieu à un simple arrière-plan sur lequel évoluent des personnages qui se fondent dans le décor, sauf Marmar, sa mère, et le marchand de kaaks, mis en relief par le blanc et les couleurs franches qui les habillent. On aurait aimé un album reflétant mieux l’ambiance du souk et l’enthousiasme d’une petite fille qui découvre cet environnement.
LV