[La jarre qui se transforma en galaxie]
الجرّة التي صارت مجرّة
Ce livre fait partie d’une collection qui vise à faire connaître les artistes contemporains palestiniens aux enfants, à travers des histoires inspirées de leur vie.
Celui-ci est consacré à Vera Tamari, une artiste plasticienne et céramiste de renommée internationale qui a également longtemps enseigné à l’université de Bir Zeit en Cisjordanie. Ce bel album, très joliment illustré par l’artiste égyptien Walid Taher, imprimé sur du beau papier, est néanmoins un peu décevant. Car malheureusement on n’y découvre pas du tout le travail de Vera Tamari (pas une seule reproduction, même en fin d’ouvrage).
On nous y raconte l’histoire d’une petite fille de Jaffa (ville surnommée en arabe « La fiancée de la mer ») qui, en jouant sur la plage, trouve des tessons de poterie et commence à nourrir une passion pour ces objets au point de vouloir découvrir comment on les fabrique. Elle se rend donc (toute seule !) dans un village éloigné connu pour sa poterie où elle rencontre Oum Moussa, une vieille potière qui fabrique pour elle une petite jarre. La nuit, Vera fait un rêve où la jarre lui fait part de son propre rêve de devenir une belle poterie scintillante comme une galaxie, et par un jeu de mots un peu tiré par les cheveux dans lequel se mêlent les mots jarre (jarra) et rêve (hulm), la jarre devient une galaxie (majarra).
Si l’on reste un peu sur sa faim quant au travail de Vera Tamari, ce livre reste plaisant et conviendra à de jeunes enfants. Seul bémol concernant la fabrication, par ailleurs très soignée : on remarque un changement de police de caractères au milieu de l’album, dont on n’est pas sûr qu’il soit volontaire… Le texte est partiellement vocalisé.
MW