[Ma promenade merveilleuse avec oncle Salem]

نزهتي العجيبة مع العم سالم

Langue : arabe Auteur : Nadia Al-Najjar Illustrateur : Gulnar Hajo Lieu d'édition : Beyrouth Éditeur : Al-Saqi Année d'édition : 2019 Nombre de pages : [32] p. Illustration : Couleur Format : 28 x 23 cm ISBN : 978-614-03-207-1-0 Âge de lecture : À partir de 5 ans
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Un petit garçon nous raconte qu'il se promène avec son oncle, chaque vendredi matin. Leur promenade est ponctuée par ses questions. Il demande à son oncle comment il connait le chemin, comment il sait que l'on est devant la maison de tante Maryam, devant la boutique de bonbons, que l'on arrive au café... L'odeur du pain cuit par tante Maryam chaque matin, l'odeur des sucreries, l'odeur du café à la cardamome, sont des points de repère qu'oncle Salem fait découvrir à son neveu... La promenade continue, les menant à la palmeraie, au bord de la mer, au terrain de football, à un immeuble en construction, et le dialogue entre l'enfant et son oncle continue sur le même mode. C'est seulement à la page 24 que l'illustration dévoile au lecteur la canne blanche de l’oncle Salem… Et la phrase « Ses yeux aveugles brillent de joie » clôt l'album. En effet, l'oncle est content, son neveu ayant repéré qu'il est de retour chez lui grâce à l'odeur de poisson frit cuisiné par sa mère.

Le texte est simple, bien lisible, entièrement vocalisé, L'album pourra être lu dès cinq ans, avec l'aide d'un adulte. L'histoire est un peu ennuyeuse, voire poussive... et les illustrations qui se déploient sur chaque double page sont gentillettes, sans plus. Pour évoquer les sensations souvent olfactives qui servent à l'oncle de points de repère, l'illustratrice a choisi de représenter des éléments suspendus comme des mobiles dans presque toutes les illustrations : pains devant la maison de la tante Maryam, tasses près du café, palmiers près de la palmeraie… Des représentations un peu artificielles qui ont du mal à convaincre. Notons également que les personnages sont raides, figés, même si les coiffures sont très bien dessinées. Trop bien, peut-être… On aurait presque envie de décoiffer l’oncle, aux cheveux trop bien peignés, pour introduire un peu de vie dans le dessin… Mais cet album pourrait servir de déclencheur pour parler de la place des aveugles ou des malvoyants dans notre société et dans notre entourage ; de ce point de vue, cet ouvrage a le mérite d’exister.

LV