[Paroles de pierre]

Un petit garçon prend conscience de querelles entre ses parents. Il décrit chaque jour de la semaine ce qu’évoquent leurs cris en les associant à des jets de pierres qui lui tombent sur la tête. C’est alors qu’il adopte une ruse pour se protéger de ces moments désagréables : il se réfugie dans un imaginaire fantastique ; tantôt, il est dans une forêt avec des animaux, tantôt il se transforme en cosmonaute et voyage dans l’espace. Plus ses parents crient, plus il se retranche dans un univers féerique. Au fil de l’histoire, on voit l’enfant rétrécir et se transformer en une petite chose qui pourrait ressembler à une fourmi. Grâce à ce gabarit, il peut enfin trouver refuge dans un bocal en verre qu’il referme derrière lui. C’est le seul endroit où il se sent bien et en sécurité. Seulement, il doit sortir de ce bocal pour aller à l’école et ne réussit pas à déboucher le couvercle par lui-même... Ses parents, qui le cherchent et s’inquiètent pour lui, le voient enfermé dans ce bocal. Ils se précipitent alors pour le prendre dans leurs bras, le couvrir de baisers et le rassurer. Le garçon se met alors à grandir, grandir… Le bocal se brise.

Les illustrations, joyeuses, apportent une note chaleureuse au contenu quelque peu sombre de l’histoire. Néanmoins, le texte reste moralisateur et prévisible. À la lecture de l’album, une question demeure : l’auteur s’adresse-t-il aux enfants... ou aux parents ?