Bandes dessinées et bibliothèques : des lecteurs qui restent sur leur faim

Audrey Bessière, Bibliothécaire à Narbonne (France)
Bibliothèque de Pobé Mengao

Il nous a semblé essentiel de nous intéresser, dans ce dossier, à la place de la bande dessinée dans les bibliothèques. Takam Tikou a ainsi demandé à des bibliothécaires de différents pays de répondre à un questionnaire concernant leurs fonds de bandes dessinées, ainsi que les pratiques de lecture.

Cette enquête a été lancée alors que, dans certains pays du Monde arabe, des révolutions aboutissaient à des renversements de régimes et que des revendications politiques et sociales se faisaient jour dans d’autres. Dans ce contexte, il nous a été difficile de contacter nos collègues de ces pays qui avaient évidemment d’autres priorités. Nous n’avons reçu que des réponses du Liban (trois questionnaires) ; cet échantillon n’étant pas représentatif de l’ensemble de la région, nous avons décidé de ne pas les inclure dans ce compte-rendu des réponses. Nous remercions vivement les bibliothécaires libanaises qui nous ont répondu : leurs questionnaires peuvent être lus ici.

Cette étude se base donc sur les réponses de dix-neuf collègues : onze en Afrique subsaharienne, six dans l’océan Indien, deux dans les Caraïbes. Qu’ils en soient ici remerciés. Des bibliothèques de tailles et statuts variés, depuis de grandes institutions dans des capitales jusqu’à de petites bibliothèques de village, sont ainsi représentées dans cette enquête.

Le fonds de bandes dessinées en bibliothèque

Présence de la bande dessinée

La place des bandes dessinées dans les fonds s’avère très variable. Dans certaines bibliothèques on relève des taux supérieurs à 10 % du fonds total (12,5% à Bamako, Mali, 11,1% et 13,9% à La Réunion, 10,2% à Abidjan, Côte-d’Ivoire). Mais d’autres établissements affichent des taux inférieurs à 5%. C’est le cas de Port-Louis, Maurice (3%), de Kara, Togo (4,2%), de Pointe à Pitre, Guadeloupe (4,35 %) et d’Abidjan (1,2%). Dans l’ensemble, la part des bandes dessinées dans le fonds se situe à 6,3%.

Quelles sont les raisons de ces différences ? Les chiffres dépendent-ils des moyens financiers de l’établissement ? Sont-ils liés au mode d’acquisition (achats, dons) ? Viennent-ils d’un manque d’offre des fournisseurs, des donateurs ? Relèvent-ils d’une politique d’acquisition de l’établissement ou d’une volonté personnelle des bibliothécaires de développer ce fonds ?

À Maurice, par exemple, les faibles taux de bandes dessinées par rapport à l’ensemble des documents (2,5% à Curepipe, 3% à Port-Louis) pourraient dépendre d’une volonté institutionnelle ou personnelle et non d’un manque de moyens, ces lieux possédant respectivement 85 000 et 100 000 documents. Or, les bibliothécaires de Port-Louis disent rencontrer certaines difficultés pour « obtenir tel ou tel titre dans une série, les librairies n’en ayant pas toujours en stock ».

Par ailleurs, de nombreux bibliothécaires africains se plaignent des dons de bandes dessinées trop faibles, voire inexistants. La bibliothèque de N’djaména, Tchad, dont le fonds de bandes dessinées (0,46%) est constitué uniquement de dons, est, par exemple, victime de ce système. Elle prend ce qu’elle reçoit.

La BD est présente, certes, dans toutes les bibliothèques, mais sa présence est assez mince, et beaucoup de bibliothécaires le regrettent… L’intérêt serait sûrement d’accroître de jour en jour ces fonds limités.

Avec quels titres ?

Les titres les plus présents dans les bibliothèques sont issus de l’école franco-belge (Tintin, Asterix, etc.). On ne trouve pas de mangas. Seules les bibliothèques de l’océan Indien et une bibliothèque en Haïti en possèdent. Pour les autres lieux, c’est l’absence totale (ou bien le terme « manga » n’est pas connu des collègues : l’un dit ne pas en avoir, mais mentionne Dragon Ball comme l’un des titres préférés). Manque d’offre, méconnaissance ? Cette question paraît légitime dans la mesure où l’intérêt pour la BD est certain et les revues contenant des BD sont quasi omniprésentes.

Sauf deux bibliothèques, toutes possèdent au moins un titre de revue (voire plus), contenant des BD. Les titres qui reviennent le plus fréquemment sont : J’aime lire, Je bouquine, Planète Jeunes, Planète Enfants, Images Doc, Picsou… Notons que la bibliothèque de Koro-Kaga, Burkina Faso, possède autant de titres de revues que celle de Bamako. Et à défaut d’abonnement ou de dons de revues, le bibliothécaire de Koro-Kaga dit acheter des numéros de Planète jeunes ou Planète enfants de temps en temps.

Créations locales

Quant aux bandes dessinées publiées dans le pays, tous les bibliothécaires sont au courant des titres existants et les citent… mais seulement cinq des bibliothèques africaines en possèdent ! La bibliothécaire d’Abidjan a pu citer tous les titres nationaux reconnaissant cependant n’en posséder aucun à la bibliothèque, exemple remarquable et révélateur ! Ces titres publiés localement, qui plaisent aux lecteurs, car ils y trouvent « des histoires de chez nous », ne se trouvent pas en général en librairie. Et aucune des bibliothèques ne dispose de bandes dessinées publiées dans les pays voisins…

Lire des bandes dessinées : qui, quoi, pourquoi ?

Qui lit ?

Les réponses sont unanimes. Tout le monde lit des BD : enfants, adolescents, adultes, même si on note une nette prédominance des lecteurs adolescents. « Certains ados peuvent lire sur place quatre ou cinq bandes dessinées en deux heures » (CLAC, Yaoundé, Cameroun). Seule exception, Koro-Kaga où peu de jeunes en lisent, car « peu de BD sont adaptées au niveau de nos lecteurs ». À N’djaména, ce sont surtout les filles et les femmes récemment alphabétisées qui lisent des bandes dessinées.

Notons par ailleurs que les adultes dévalorisent encore ce genre qui, selon certains, n’aurait pas de rôle éducatif, bénéfique, et pour d’autres, serait réservé aux enfants. En voici pour preuve, parmi d’autres témoignages, les propos d’un bibliothécaire de la Réunion : « Il y a encore malheureusement des mamans qui n’autorisent pas leur enfant à emprunter des BD à la bibliothèque et c’est bien dommage ! » Au CLAC de Yaoundé, les jeunes lisent les bandes dessinées sur place et ne les empruntent pas, car les parents disent « qu’ils ont mieux à faire que de lire ce type d’ouvrage, si ce n’est pendant les vacances scolaires ». Évoquons encore cette anecdote relatée par le même bibliothécaire qui, un jour, proposa à deux adultes d’une quarantaine d’années la lecture de bandes dessinées et qui eut instantanément pour réponse : « Est-ce que nous sommes des enfants ? »

Quels sont les titres préférés ?

S’il existe des bandes dessinées informatives sur l’histoire ou les réalités d’un pays (La Grande épopée du Tchad, par exemple) ou à thèmes éducatifs (sur les maladies comme le sida …), les titres préférés des usagers restent les classiques tels que Tintin, Astérix, ou Lucky Luke… D’autres titres sont cités comme Yakari, Tony et Alberto, Tom-Tom et Nana, Cédric… Une seule bibliothèque – mais c’est peut-être la seule qui en possède ? – cite des comics américains : Les Quatre fantastiques, Spiderman, Batman, Superman… Et parmi toutes ces séries, on trouve un titre incontournable : Aya de Yopougon ! En Côte-d’Ivoire mais aussi au Cameroun ou dans un village au Burkina Faso, Aya est là. « Jamais un seul des cinq tomes d’Aya que nous avons ne reste à la bibliothèque plus d’une journée : dès qu’ils sont ramenés, ils sont immédiatement empruntés ». Et « s’il n’y a que deux titres en librairie, à côté de Tintin, nous trouvons Aya », affirme un bibliothécaire tchadien. Cela dit, les lecteurs lisent, bien sûr, « ce qui est disponible à la bibliothèque […] mais ils souhaitent de nouvelles séries et d’autres titres des séries citées » (Sokodé, Togo).

Pourquoi lire des bandes dessinées ?

Facilité et célérité

La notion de « facile à lire » revient très fréquemment et fait donc de ces livres des documents très prisés et lus par les usagers. Selon les bibliothécaires, les illustrations aident particulièrement à la compréhension du texte, à la lecture. Cette idée est récurrente au cours des entretiens. « Les images parlent », « ce sont des guides », « les planches avec des images et bulles attrayantes facilitent l’imagination dans la représentativité du lecteur par rapport à son vécu et rendent l’histoire plus facile à gérer au niveau affectif ». L’un d’entre eux emploie une expression très révélatrice : « La BD, c’est comme un feuilleton lu ». Un autre bibliothécaire, au Togo, affirme ; « La BD, c’est comme un dessin animé […]. On ne se fatigue pas. » L’alliance texte/ image est donc très porteuse, incitative à la lecture, et ce, d’autant plus dans des pays où lire n’est pas forcément une évidence.

Un autre avantage trouvé aux bandes dessinées, c’est qu’elles se lisent rapidement – idée fortement reprise. Un bibliothécaire parle de lecture « en temps record ». Les revues favorisent d’autant plus une lecture facile et instantanée qu’elles publient des BD par épisodes.

Des lectures touchantes

Le bibliothécaire de Kinshasa, RDC, donne une deuxième raison à l’intérêt pour les bandes dessinées : « elles abordent des thèmes souvent tirés des réalités de la vie courante ». Et encore une troisième raison : « Un bouquiniste (vendeur de journaux) a été surpris avec trois bandes dessinées estampillées ‘Bibliothèque Wallonie-Bruxelles’. Contraint de les rendre, il a affiché son mécontentement en ces termes : ‘Ces BD me rappellent mon enfance et me permettent d’oublier mes souffrances’. Nous lui avons alors proposé de s’abonner à la bibliothèque pour avoir l’occasion d’en lire beaucoup d’autres ».

La majorité des lecteurs plongent facilement au cœur de l’histoire, certains ne pouvant cacher leurs émotions. Des bibliothécaires témoignent de réactions vives, de rires spontanés. Mentionnons cette expression d’un collègue : « À la lecture de BD, il y a de la réaction ! »

Pour la plupart, ces lectures sont source de plaisir, de divertissement, de distraction. Comment donc s’en priver ?

Le goût de lire

Enfin, les bibliothécaires d’Abidjan estiment que « les BD donnent un avant-goût de la lecture aux enfants, les incitent à s’intéresser à des ouvrages autres que les BD » ; « Ils aident les jeunes à découvrir la joie de lire » (Koro-Kaga), et « les BD favorisent le goût de la lecture » (Kinshasa, Abidjan). La bande dessinée, « c’est de l’art qui se déploie dans sa simplicité pour véhiculer des messages et permettre, même à ceux qui ont une instruction moyenne, de pouvoir poursuivre leur formation, en comprenant avec les images ce qu’ils lisent » (Khorogo, Côte-d’Ivoire).

Les pratiques des bibliothécaires

Développer le fonds

L’acquisition des livres par l’achat n’est pas généralisée. Cela dépend des moyens de l’établissement. Ainsi, nous notons, par exemple, une différence entre les bibliothèques municipales de l’océan Indien où les bandes dessinées sont achetées en plus ou moins grand nombre suivant une politique d’acquisition, et les bibliothèques en Afrique, qui constituent leur fonds dans la plupart des cas à partir de dons.

En ce qui concerne les politiques d’achat, les bibliothécaires disent baser leurs choix sur les suggestions des lecteurs, les critiques dans les revues ou sites (un bibliothécaire réunionnais mentionne le site bédéo), en fonction du renouvellement des bandes dessinées abîmées et la disponibilité des titres en librairie. À la bibliothèque municipale de Port-Louis, par exemple, les bibliothécaires disent renouveler autant que possible « les séries très populaires et les BD abîmées » et « quelquefois », ils choisissent sur place, en librairie, « de nouveaux titres de séries qui sont peu familières », même si le fonds de ces dernières reste souvent limité comme nous l’avons vu. « À la date du 8 février 2011, la seule librairie moderne de N’djamena n’a que Tintin et Aya de Yopougon en vente », affirme encore le collègue tchadien.

Des sujets tabous ?

Pour les dons, en dépit du fort besoin de livres pour de nombreux lieux, les bibliothécaires effectuent un tri en fonction de l’état physique, d’une part, et des thèmes, d’autre part, des bandes dessinées. Toute violence, érotisme, pornographie, racisme sont exclus à l’unanimité, que ce soit pour les dons ou les achats d’ailleurs. Cette attention portée à ces sujets est quasi omniprésente dans tous les entretiens. La plupart des professionnels retirent les bandes dessinées jugées choquantes, inadaptées, le seuil de tolérance concernant la violence ou la pornographie étant assez vite franchi. Par exemple, à Curepipe, Maurice, Titeuf est considéré comme « trop vulgaire » pour les enfants. Au CLAC de Yaoundé, Aya est exclu des fonds enfants et adolescents à cause de la question de l’homosexualité. Nous notons donc une forte préoccupation des sujets tabous. La bibliothécaire de Port-Louis insiste sur le fait que « certaines illustrations peuvent heurter les enfants ou les adultes et que cela peut entraîner des reproches au personnel ou aux conseillers municipaux. » Une sélection est donc bien présente et réalisée avec beaucoup de soin quel que soit le type d’établissement.

Certaines bibliothèques classent ensemble toutes les bandes dessinées, d’autres les séparent entre bandes dessinées pour enfants et adolescents, d’autres encore classent certains titres dans l’espace adultes.

Un fonds à forte rotation

Outre le travail de tri, les bibliothécaires font face à de nombreuses autres difficultés. Les bandes dessinées sortent beaucoup et les multiples manipulations entraînent la détérioration de nombreux titres – certains bibliothécaires ont même décidé de ne plus les prêter à domicile... Les bandes dessinées sont fréquemment rendues en retard, volées ou abîmées, « bibliothécaire » devenant alors synonyme de « gendarme ».

Or, renouveler systématiquement ces documents est réellement problématique. À Sokodé, le bibliothécaire ne pouvant renouveler son fonds est obligé de garder en rayon des ouvrages très, trop vieux, dit-il. Son souhait est d’« avoir régulièrement ces livres ». La responsable de la bibliothèque d’Abidjan nous fait part de la déception des lecteurs qui ont « déjà tout lu ». Nous pouvons donc noter un vrai décalage entre l’offre et la demande, les responsables ayant conscience de ce phénomène mais ne pouvant le maîtriser. Si les lecteurs ne prennent pas conseil auprès du bibliothécaire pour choisir une bande dessinée, ils demandent volontiers pourquoi il n’y a pas plus de bandes dessinées, quand arrive le prochain Aya, ou encore, comment créer une bande dessinée...

Tous les bibliothécaires, sauf un, disent lire des bandes dessinées, eux aussi, et leurs réponses le montrent également de manière indirecte… L’un transmet son analyse détaillée d’Aya, par exemple, l’autre une anecdote : « On l’appelait ‘Savant’ dans sa famille, alors qu’il ne savait ni bien calculer ni bien lire, car il avait été radié des classes du primaire à cause de son mauvais comportement. Son secret : ses copains lui racontaient des histoires qu’ils lisaient dans les livres… Un matin, passant devant une boutique, une vieille, le croyant instruit, l’appela pour lui demander de lui lire une lettre. Son incapacité à lire ayant été remarquée, Savant reprit la route de l’école avec un courage de fer. Au moment où je vous raconte ce récit, Savant est en fin de cycle dans une école professionnelle. Cela me rappelle l’histoire de la BD Les Yeux de Leïla de Tito, que je vous recommande » (Bamako).

Presque tous expriment le souhait d’avoir davantage de bandes dessinées ; plusieurs spécifient « des BD africaines ». Explicitement ou implicitement, les entretiens ont été le lieu, à plusieurs reprises, d’appel aux dons. Le bibliothécaire de Madagascar termine son entretien ainsi : « Pour faire vivre notre centre de documentation, nous espérons recevoir des donations d’ouvrages par des particuliers, organismes ou ONG éducatives. N’hésitez pas à me contacter ». Cet appel n’est pas isolé…

Conclusions

Comme partout dans le monde, la bande dessinée remporte un immense succès auprès des lecteurs, petits et grands, et comme partout, beaucoup d’adultes la dévalorisent… L’envie de lecture incomparable que ce genre suscite, clairement exprimée par les lecteurs, n’est cependant pas suffisamment satisfaite par les bibliothèques en Afrique ; soit les bandes dessinées ne sont pas assez présentes dans les dons, soit elles préfèrent acheter « utile ». Les productions locales ou régionales, fortement appréciées, n’y figurent que très rarement : toute la richesse de création dont ce dossier rend compte est quasiment absente des bibliothèques, lieux privilégiés de lecture… Leur lien avec les créateurs et les éditeurs locaux et régionaux reste à développer.

Pour aller plus loin

1. Le fonds

Combien de livres avez-vous dans votre fonds ?
Avez-vous des bandes dessinées dans votre fonds ? Si oui, combien ?
Parmi ces titres, combien sont des mangas ?
Combien de titres de journaux et de revues contenant des bandes dessinées avez-vous ? Pouvez-vous citer les titres ?
Avez-vous des bandes dessinées publiées dans votre pays ou votre région ? Si oui, combien ?

2. Les pratiques des lecteurs

Qui lit les BD ?


Où lisent-ils les BD ?


Pourquoi lisent-ils des BD ?


Quels sont leurs titres préférés ?


Avez-vous une anecdote de lecteurs à nous raconter ?

3. Les pratiques des bibliothécaires

Comment constituez-vous le fonds BD (Achats, abonnements à des revues et journaux, dons) ?


Si ce sont des achats, comment choisissez-vous les BD ?


Si ce sont des dons, triez-vous les BD et selon quels critères ?


Où et comment classez-vous les BD (selon l’âge des lecteurs : enfants, adolescents, adultes, ou tout ensemble ; selon les thèmes abordés ; selon la difficulté de lecture) ?


Rencontrez-vous des difficultés spécifiques dans la gestion de ce fonds ? Lesquelles ?


Y a-t-il des BD que vous décidez de ne pas mettre à la disposition du public ? Donnez des exemples et expliquez pourquoi.


Est-ce que les lecteurs vous demandent des conseils ?


Que pensez-vous de la BD ? En lisez-vous vous-même ?


Que souhaiteriez-vous ajouter ?

2. Bibliothèques participantes

Afrique subsaharienne

Burkina Faso

Konfé Hamidou, Bibliothèque de Pobé-Mengao. c/o Amis des bibliothèques de villages africains/FAVL, 09 BP 938 Ouagadougou 09 Tél. 226 50 36 13 41, http://www.favl.org/img/library_pobe.jpg , eliseesare@gmail.com

Cameroun

Charles Kamdem, CLAC, BP 5644, Yaoundé. Tél. 237 77 88 53 12, www.leclac.org

Edith Noga, Médiathèque du Centre culturel François Villon, BP 513, Yaoundé. Tél: 237 22 22 09 44

Côte-d’Ivoire

Valérie Gobey et Valéry Aké, Des livres pour tous, Abidjan. c/o 70, rue du château des rentiers, 75013 Paris, France. Tél. 33 (0)1 48 40 81 42, contact@deslivrespourtous.org

Léa Some, Le Monde à notre porte, BP 890, Khorogo. Tél. 225 36 85 07 65, ccckbib@gmail.com

Mali

Abdoulaye Doumbia, Section jeunesse de la Médiathèque du Centre National de la Lecture Publique, BP 84, Bamako. Tél. 223 2029 9392, ladoum2004@yahoo.fr

République Démocratique du Congo

Gaston Kabona, gestionnaire de la bibliothèque Wallonie-Bruxelles, Délégation Wallonie-Bruxelles, Avenue de la Nation 206, Kinshasa/Gombe. Tél. 243 998010803

Tchad

Marie-Paule Dautel, Bibliothèque de Koro-Kaga, 42 Allée de la Vervollière, 86000 Poitiers,France. Tél. 33 (0)6 81 35 34 03

Augustin Othman, Bibliothèque de Mardjane Daffack, N’djaména. Tél. 235 6629 3254

Togo

M. le responsable, Bibliothèque de Lecture Publique, Kara. c/o Robert Azankpé, Direction du Livre, BP 3146, Lomé. Tél. 228 21 82 12 / 220 07 17

M. le responsable, Bibliothèque de Lecture Publique, Sokodé. c/o Robert Azankpé, Direction du Livre, BP 3146, Lomé. Tél. 228 21 82 12 / 220 07 17

Monde arabe

Liban

Cosette Azzi, Bibliothèque municipale de Monnot, Espace culturel Monnot, Rue de l’Université Saint-Joseph, Achrafieh, Beyrouth, Liban. Tél. 961 (0)1 20 30 26, monnot.library@gmail.com

Josianne Badra, Bibliothèque municipale de Geitawi, Jardin des jésuites, Geitawi Rmeyl, Beyrouth, Liban. Tél. 961 (0)1 56 26 77, biblioashrafieh@yahoo.com

Samar Choucair, Bibliothèque municipale de Bachoura (Assabil), Imm. Municipal Issaf, 3ème étage, Beyrouth, Liban. Tél. 961 (0)1 66 77 01, fax 961 (0)1 66 77 03, bachoura.assabil@gmail.com

Océan Indien

La Réunion

Nathalie Babillon, Bibliothèque Municipale  de la Plaine des Palmistes, 277 rue de la République, 97431 La Plaine des Palmistes

Stéphanie Vitry, Bibliothèque Intercommunale Alain Lorraine,
1 allée des pierres de lunes, La Source, 97400 Saint-Denis

Lynda Koo-Seen-Lin, Médiathèque Raphaël Barquissau,
Rue du collège Arthur BP 396, 97458 Saint-Pierre Cedex

Madagascar

Nicolas Oudet, Bibliothèque de l’Alliance française, Tulear
Tél. 261 94 413 92, aftulear @ yahoo.fr

Maurice   

Mee Line Young Kim Fat, Bibliothèque municipale de la Cité, Port-Louis

Bibliothèque Carnegie, avenue Queen Elizabeth, Curepipe

Caraïbes

Guadeloupe

Sylvana Prudent, Bibliothèque Achille René Boisneuf, 51 Rue Achille René Boisneuf, 97110 Pointe à Pitre.
Tél. 33 (0)5 90 48 29 30, mediatheque.pap@wanadoo

Haïti

Jean-Billy Mondésir, Bibliothèque Monique Calixte, 143 Avenue Christophe. B.P. 2720, Port-au-Prince
Tél. 509 224-1509, www.fokal.org