Contes croisés
Quand l’Afrique et l’Europe se répondent...
Dans autant de chapitres, sept adages tels « Ne faisons pas aux autres… », « Méfiez-vous
des apparences », ou encore, « Les ingrats ont la mémoire courte », nous invitent à réfléchir. Ces adages sont illustrés par des contes choisis dans le répertoire européen classique (Ésope, La Fontaine, Perrault) ou contemporain (Pierre Gripari, qui a lui-même largement puisé dans le patrimoine classique pour le détourner) et dans le répertoire béninois (contes nago, fon, aïzo, dendi et bariba). Nous avons là des récits, plus ou moins connus des élèves de 6e des collèges français, qui ont, à leur programme de français, l’étude des contes. L’originalité réside dans le choix de contes africains, beaucoup moins connus en France. Ils ont été recueillis par l’association « Mémoires d’Afrique » dont le but est de « préserver et faire connaître les cultures africaines et de les faire dialoguer avec les autres pour la paix dans le monde ». Effectivement, au-delà des habillages culturels, ces contes nous parlent de l’universalité de la nature humaine. Un dossier pédagogique conclut l’ensemble : il aborde l’unicité des contes, leur structure et leur fonction sociale. À ce titre, ce recueil est très réussi et peut séduire un public plus large que celui des élèves auquel il est destiné.
Marie-Paule Huet