Hdidane le rusé
Ali et ses trois fils marchent vers La Mecque en traversant, sans le savoir, la terre des ogresses. Mais voilà que l’aîné, fatigué, demande à son père de lui construire une cabane de paille, de lui laisser de quoi manger et de quoi boire et de poursuivre son chemin. Puis ce sera au tour du cadet, qui demandera une cabane en pierre, puis finalement le tour de Hdidane, le benjamin, qui réclamera une cabane en fer. Évidemment, comme souvent dans les contes, les ogresses ne sont pas accueillantes et elles avalent les fils d’Ali… sauf Hdidane, qui s’avère être le plus malin et qui réussit à échapper à leur gloutonnerie grâce à ses ruses. Mais la fin est heureuse, comme il se doit, avec la mort des ogresses, la libération des frères avalés et le retour du père du pèlerinage.
Halima Hamdane, auteur et conteuse marocaine installée en France, propose une version de ce conte issu de la tradition orale du Maroc. Certains motifs rappellent le conte des trois cochons ou de Hansel et Gretel, comme le fait que le petit Hdidane tend un os de poulet à l’ogresse venue vérifier s’il grossit comme il faut…
Laure Gomez illustre l’histoire avec des couleurs vives, avec parfois de gros plans et en donnant aux ogresses une apparence effrayante… mais un peu ridicule aussi. On s’étonne que les fils marchent pieds nus tandis que leur père tient un grand panier de babouches, et que le temps qui passe est rythmé par le nombre de babouches usés par le père... Mais il y a plus grave : le texte comporte des fautes d’orthographe et des erreurs au niveau de la concordance des temps des verbes. Et pourtant, ce livre a gagné le prix du Grand Atlas 2014...
IK