[La Nostalgie]
الحنين
« Nous pouvons voyager vers des contrées lointaines, mais quand la nostalgie nous submerge, nous ne pouvons que nous remémorer toutes les belles choses qui peuplent nos souvenirs. Comment pouvons-nous leur échapper, alors que ce sont les seules choses que nous possédons ? » interrogeait le sage du village. Hassan le paysan est parti loin de sa terre. Il est allé jusqu’au bout du monde, et là, il a dû s’arrêter. Il a construit un petit cabanon, il a planté un olivier. Mais il n’avait pas un seul ami. Et puis un jour, la nostalgie est arrivée, impétueuse comme un torrent, profonde comme l’océan, obscure comme une nuit sans lune et sans étoiles. De ce moment, elle ne l’a plus quitté un seul instant. Jusqu’au jour où il a empaqueté ses affaires pour retourner dans son village. Il a retrouvé sa maisonnette, pleine de chaleur et d’amour, plus belle que les plus beaux palais du monde. Et Hassan n’était plus triste. Le sage a dit : « La patrie est comme une mère, on ne trouve la chaleur qu’en son sein. Lorsqu’on voyage, on sent le froid et la solitude, et la nostalgie nous épuise. » Et comme toujours, les paroles du sage sont justes. On ressent une certaine ambivalence face à cet album : les illustrations sont exceptionnellement somptueuses et expressives, mais le message semble un peu univoque par rapport à la problématique complexe de l’exil, et un peu trop comminatoire dans cette quasi-injonction à ne pouvoir trouver son bonheur que « chez soi » ! Le texte est vocalisé.
MW