Fadia à Poukham, Fadia et les outres du ciel, Fadia s’imagine tant de choses, Fadia connaît la sécheresse, Fadia connaît l’exode, Fadia découvre la grande ville, Fadia le rêve est-il possible?

Langue : français Auteur : Sokhna Benga Illustrateur : Laye Samb Lieu d'édition : Dakar Éditeur : Éditions Oxyzone Année d'édition : 2010 Collection : Fadia Nombre de pages : 15 p. à 23 p. Illustration : Couleur Format : 21 x 15 cm ISBN : 978-2-916948-09-6, 978-2-916948-11-9, 978-2-916948-12-6, 97 Âge de lecture : À partir de 8 ans Prix : 3000 CFA, 10 € chaque livre

Fadia, une petite fille de six ans qui habite dans un village près de Fatick, au Sénégal, aime rêver. Son père, conteur passionné et homme ouvert, l’incite toujours à poursuivre ses rêves, tandis que sa mère, qui s’occupe de la maison, souhaiterait qu’elle soit plus réaliste. La petite fille désirerait tout particulièrement aller à l’école, comme sa meilleure amie, et découvrir la grande ville. Mais pour aider sa mère dans les tâches ménagères, il n’est pas nécessaire de savoir lire et ses parents refusent de l’inscrire à l’école. Quand une grande sécheresse arrive, la famille doit quitter le village. Le déménagement pour Dakar implique de nombreux défis : confrontés à la difficulté de trouver un travail quand on est analphabète, les parents de Fadia réalisent que l’éducation est importante. Après l’arrivée de la pluie, les parents rentrent au village mais Fadia reste à Dakar pour aller à l’école.

L’action se développe tout au long des sept albums, mais, en même temps, chacun a une histoire propre. Il y a plusieurs fils rouges : l’attitude des parents par rapport aux rêves de Fadia, l’importance de la pluie (un récit sur la pluie est raconté par le père et fait référence à Dieu et aux traditions des Serer, en lien avec le cycle agricole), les oppositions entre campagne et ville, analphabétisme et éducation, vie traditionnelle et vie moderne…

L’histoire de Fadia, racontée avec empathie à la première personne principalement, retient tout de suite l’attention du lecteur. Quelques remarques cependant : le niveau du texte paraît bien réfléchi pour une petite fille de six ans. Les deuxième et troisième titres sont différents des autres : ils font particulièrement référence à la tradition sérère et leurs illustrations sont moins réussies. D’autant que les illustrations sont pour beaucoup dans le fait que l’on soit entraîné par l’action : occupant une très large place, très colorées, elles reflètent l’histoire en détail et, en même temps, témoignent bien des différents cadres de la vie quotidienne. Elles intègrent parfois des photos. Ainsi, on a l’impression qu’il est facile pour les enfants de s’identifier aux multiples milieux sociaux sénégalais présentés.

Message transmis par cette collection : même si la vie est dure et qu’il faut beaucoup se battre, on ne doit pas oublier l’importance de l’éducation ni de s’investir dans ses rêves.

La collection – premiers ouvrages pour la jeunesse de l’écrivain Sokhna Benga – a été réalisée avec l’aide financière du Fonds d’aide à l’édition du ministère de la Culture et de la Francophonie du Sénégal.         

SG