Voici l’histoire de Moundi, orphelin qui doit affronter jalousie et méchanceté mais qui, grâce à sa générosité, son courage et à des aides diverses, finit par épouser la princesse et devenir roi des Bamoun.
Le grand frère de la narratrice est l’objet de la colère quasi muette de sa mère. Des sourcils froncés sur la page de gauche, une unique réprobation sans explication sur la page de droite : « Valéry ! » Mais qu’a donc bien pu faire ce grand frère pour provoquer l’ire maternelle ? Le suspens dure au cours de double-pages où la petite sœur s’interroge en repensant à la journée qui vient de s’écouler sereinement entre lac, montagne et arbres fruitiers. Pendant ce temps-là, nous tournons les pages et notre regard est attiré par un tout petit pot de miel présent sur chaque numéro de page comme un rappel du titre et une annonce du dénouement. En attendant, l’angoisse de la petite sœur s’étire devant une colère qui ne la touche pas directement mais l’atteint fortement. La chute a une portée universelle car elle parle d’injustice involontaire du parent au sein d’une fratrie. A la lecture de l’album, on est frappé par la beauté des illustrations et tout particulièrement des arbres fruitiers et de leurs fruits : les pruniers mombins, les anarcadiers et les manguiers. Les illustrations de ce livre ont reçu en 2019 le premier prix du Prix Hervé Gigot pour l’illustration du Livre jeunesse en Afrique.
Nous ouvrons le carnet intime de Rayyan, douze ans : du texte bien sûr, mais aussi des croquis rapides ou des dessins élaborés, des collages de photos, de timbres postaux, de pages détachées d’autres cahiers, des remarques, des petits mots doux, des mots de colère ou de tristesse, avec différentes écritures reproduites dans diverses couleurs aussi, etc. La lecture des premières pages nous plonge dans un roman qui, avec le prétexte d’offrir à lire les pensées d’un petit garçon et la manière dont il a envie de nous présenter son quotidien, nous raconte une histoire, celle de Rayyan, dont la maman est morte dans un accident de voiture, et qui vit avec son père pilote d’avion, souvent en voyage, et sa grand-mère.
Publié en 2004 aux éditions Gallimard dans la collection Haute Enfance, ce récit autobiographique de Daniel Maximin nous plonge au cœur de l’île aux belles-eaux, le nom amérindien de la Guadeloupe.
Le roman de Joëlle Ecormier, Théodore, le passager du rêve, a été publié en 2013 aux éditions Océan. Ce texte a été adapté au théâtre par la compagnie le Théâtre des Albert.