Quel destin et quel engagement dans ce récit écrit à la première personne du pluriel par une femme médecin guinéenne ! Dès les premières lignes, on comprend que la lutte contre l’excision est le combat d’une vie pour supporter un traumatisme de l’enfance présenté comme un traumatisme collectif. Le jour dont il est question a lieu le 7 août 1972 et a été préparé minutieusement par tous les membres féminins d’une famille pendant que les enfants étaient en vacances au village et sans que les parents directs soient vraiment au courant. L’opération a eu lieu en prenant par surprise ces toutes jeunes filles.

Editeur et auteur très engagé sur les droits des femmes en Afrique, Momo Mafering Camara avait déjà publié Salima la petite mariée précoce ). Dans ce très court récit, l’auteur présente le témoignage de Ramata, une jeune femme victime de l’excision à l’âge de neuf ans, en rappelant les pratiques qui lui sont liées : mariage précoce et mariage forcé.