Continuer coûte que coûte !

COVID-19 et édition jeunesse dans le Monde arabe

Sarah Rolfo, traductrice
Photographie de Sarah Rolfo

La pandémie de la COVID-19 et la situation sanitaire actuelle impactent le quotidien de nombreux professionnels dans divers secteurs. Le monde du livre et de l’édition en subit aussi de plein fouet les conséquences. Comment cette situation exceptionnelle a-t-elle été vécue par les éditeurs jeunesse du Monde arabe et quelles solutions ont-ils pu mettre en place pour surmonter cette crise ?

Nous nous sommes adressées à quatre éditrices dans quatre pays ; elles ont accepté de partager avec nous, en toute franchise, leurs difficultés, les solutions trouvées mais aussi leurs espoirs et leurs questionnements sur l’avenir : Taghreed al-Najjar, des éditions Al-Salwa (Jordanie), Joanna El-Mir, des éditions Samir (Liban). Amina Hachimi Alaoui, des éditions Yanbow al-kitab (Maroc) et Balsam Saad, des éditions Al-Balsam (Égypte).

Quatre titres issus des catalogues des éditrices interviewées

 

Emmanuelle Rey, Droit devant, éditions Samir, Beyrouth, 2019
 

Helmy, Moemen, ill. Döbele, Matze, [Hala] هالة, Yanbow al-kitab, 2019
 

[Damas. Histoire d’une ville]
دمشق. قصة مدينة, Alaa Morteza, éditions Al-Balsam, 2019

Ces entretiens révèlent la détermination de ces professionnelles passionnées à continuer coûte que coûte à produire des livres de qualité, mais aussi leur capacité à remettre en question leur manière de travailler pour renforcer le lien des jeunes lecteurs arabophones avec la lecture. Il est question de réseaux sociaux, de vente en ligne, de livre numérique, d’applications mobiles, de sites internet… mais pas seulement.

Comme dans le reste du monde, l’Égypte, la Jordanie, le Liban et le Maroc ont imposé des mesures pour gérer la crise sanitaire : confinement pendant plusieurs semaines, couvre-feux, mesures de distanciation physique, télétravail, fermeture des frontières, des écoles, des librairies et des bibliothèques.

Les éditeurs ont été contraints de s’adapter à cette situation et cela n’a pas toujours été facile. En Égypte, Balsam Saad a dû faire face à un manque de matériel informatique, ce qui a perturbé la mise en place du télétravail au sein de son équipe. Par ailleurs, certaines tâches, comme la réception et la vente directe dans leur espace librairie, n’étaient pas envisageables à distance. Lorsqu’il a de nouveau été possible de travailler dans les locaux, il a fallu gérer des problèmes de plannings pour que l’ensemble de l’équipe ne se retrouve pas en même temps sur place et que la distanciation physique puisse être respectée.

Aucune des éditrices interrogées n’a complètement arrêté son activité, même en plein confinement. Si les ventes n’ont, pour certaines, plus été possibles pendant un temps, toutes ont utilisé cette période pour anticiper la reprise de l’activité : réfléchir à des stratégies possibles afin de compenser les pertes, échanger pour certaines avec les professionnels de leur secteur, travailler sur leur communication en utilisant plus assidument les réseaux sociaux et se lancer dans de nouveaux développements. Chacune, selon les contraintes imposées par son environnement, s’est efforcée d’aller de l’avant.

« La pandémie a influé surtout sur notre rapport direct au client, avec l’annulation des foires, des animations, des rencontres avec les auteurs », explique Joanna El-Mir. Pour les éditions Samir, s’il n’y avait eu que la COVID-19, la production aurait pu continuer. Mais cette pandémie est venue s’ajouter à un contexte économique désastreux qui sévit au Liban depuis de nombreux mois. Cependant, Joanna El-Mir explique que les restrictions sanitaires imposées ont sans doute sauvé leurs employés, car les bureaux des éditions Samir se trouvent dans l’un des quartiers les plus touchés par les explosions survenues dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 et qui ont causé d’énormes dégâts dans la capitale libanaise. Les salariés, en télétravail à ce moment-là, ont été épargnés.

Au Maroc, les éditions Yanbow al-kitab étaient en pleine préparation de la foire du livre pour enfants de Bologne (Italie) et du festival de la lecture jeunesse de Sharjah (Émirats arabes unis) lorsque le confinement total a été décrété au milieu du mois de mars. La sortie de toutes les nouveautés était prévue à cette période. Le dédouanement des livres en provenance de Turquie, où ils sont imprimés, a été possible, mais les ouvrages sont ensuite restés bloqués au dépôt. Les librairies ont été fermées pendant plusieurs semaines jusqu’à ce que certaines rouvrent à rideau fermé au mois de mai, réceptionnant les commandes que les éditeurs livraient ensuite au domicile des clients en s’organisant quartier par quartier. Ces ventes, sans toutefois générer un vrai chiffre d’affaire, ont permis de maintenir le lien avec les lecteurs et ont mis en lumière également une vraie solidarité qui s’est construite dans toute la chaîne du livre marocaine. Par ailleurs, alors que le confinement venait d’être imposé, un nouveau ministre de la Culture, jeune et dynamique, a été nommé. Non seulement il s’est intéressé au domaine du livre, mais il a activement participé aux discussions et échanges avec les présidents d’associations du secteur.

Du point de vue des ventes et de la diffusion, l’annulation des foires du livre du Monde arabe et à l’international a été catastrophique pour l’ensemble des éditeurs. En effet, au vu des difficultés de diffusion et de distribution auxquelles ils sont confrontés1, les foires sont des moments forts et essentiels pour toucher un lectorat plus vaste. Les foires scolaires locales ont également été annulées, un coup très dur pour l’édition jeunesse marocaine qui généralement diffuse une grande partie de sa production à travers le réseau de l’éducation.

De manière générale, les calendriers des nouvelles parutions se trouvent complètement bouleversés. Pour les éditions Yanbow al-kitab au Maroc, les parutions prévues en 2021 sont suspendues. Le travail sur l’achat de droits d’albums et de romans à traduire en arabe continue, mais pas de nouvelles publications prévues dans l’immédiat. À cause de la fermeture des frontières, les stocks des nouveautés 2020 destinés à la vente en France sont bloqués au Maroc. Quant à la diffusion locale de ces nouveautés, la maison d’édition fait face à un autre problème lié au fonctionnement des librairies. Celles-ci priorisent les livres destinés aux établissements scolaires et actuellement, en cette période de crise, les libraires ne proposent pas les albums qui viennent de paraître.

En Jordanie, les mesures strictes interdisant les déplacements pendant deux mois, dès le début de la pandémie, ont mis à l’arrêt toutes les ventes, même les ventes en ligne, car l’accès à l’entrepôt et aux stocks était impossible. Les clients qui souhaitaient acheter des livres ont, pour la plupart, accepté d’attendre et ont maintenu leurs commandes. Les conséquences sont toutefois immenses pour la maison d’édition. Il était prévu de publier 19 titres en 2020 (contre 7 à 8 habituellement), grâce à une publication liée au programme télévisé « Adâm wa Mishmish » pour l’apprentissage de l’arabe. En dépit des difficultés, l’éditeur a décidé de maintenir l’impression des titres prévus.

Collection d’albums en lien avec le programme d’apprentissage « Adâm wa Mishmish »

Pour les éditions Samir au Liban, aucun nouveau contrat avec les auteurs n’est signé dans l’immédiat et, en ce qui concerne le scolaire, les impressions se font à la commande. Dans les prochains mois, le travail sur le livre jeunesse se fera uniquement en numérique, les publications papier attendront. En revanche, en ce qui concerne la diffusion en France des nouveautés de l’année 2020, les stocks étaient parvenus dans les dépôts du distributeur français avant le début de la pandémie : ces livres sont donc disponibles à la vente.

En Égypte aussi, les éditions Al-Balsam ont dû restreindre le nombre de titres à paraître.

Ainsi, pour compenser les pertes, tous les éditeurs ont mis en place des stratégies permettant de pallier les difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Présence renforcée sur les réseaux sociaux et sur le net

Toutes les éditrices interrogées ont posté des vidéos de lectures de leurs albums sur les réseaux sociaux et sur leurs sites. Au Maroc, Yanbow al-kitab a réalisé que ces enregistrements apportaient beaucoup au livre, « surtout pour la langue française, en déperdition au Maroc. Avoir le livre en arabe mais aussi en français et pouvoir l’écouter, c’est très important. Avec l’accompagnement pédagogique que nous proposons par ailleurs, il y a tous les ingrédients pour réussir à toucher le lecteur », affirme Amina Hachimi Alaoui.

Pour les éditions Al-Salwa en Jordanie, la nécessité d’être beaucoup plus présents sur Internet et les réseaux sociaux s’est également fait sentir. Le mouvement avait commencé avant la crise sanitaire mais s’est accéléré avec l’arrêt momentané des ventes et le report des parutions.

« Nous croyons aux vertus de la lecture pour affronter les difficultés de la vie », nous dit Taghreed al-Najjar, « c’est pourquoi nous avons proposé des activités autour du livre aux familles en plein confinement. » Des concours ont été organisés pour susciter l’envie de lire chez les enfants.  « Défi de la lecture avec Al-Salwa » d’abord, dont le but était de faire lire un maximum de livres aux enfants. Les participants devaient envoyer une liste de trente livres lus chez eux (toutes langues confondues et quel que soit l’éditeur) avec des photos et des vidéos de leurs lectures. Les dix premières listes reçues ont été récompensées. Un deuxième concours a été proposé pour exorciser la peur du virus et permettre aux enfants d’en parler en famille. Les enfants devaient envoyer leurs histoires et leurs dessins où la COVID-19 était imaginée comme un monstre à combattre. Les auteurs et illustrateurs en herbe ont proposé leurs solutions pour en venir à bout !

Le partage de contenu numérique (compte Instagram des éditions Samir)

Le partage de contenu numérique (compte Instagram des éditions Samir)

Les éditions Samir ont également renforcé leur présence sur Internet surtout en début de pandémie, aux mois de mars, avril et mai, quand tout le monde était confiné à la maison. « Nous avons choisi du contenu qui était dans notre fonds et nous l’avons partagé gratuitement. Et cela a été apprécié. Nous avons remarqué que nous avions plus de gens qui nous suivaient sur les réseaux sociaux. Nous avons aussi demandé à des illustrateurs de préparer des vidéos proposant des activités de dessin à destination des enfants », nous dit Joanna El-Mir.

Si toutes les éditrices sont d’accord pour dire que la pandémie leur a permis d’acquérir une plus grande visibilité sur les réseaux sociaux et sur Internet, certaines s’interrogent sur le cadre à poser lorsque des livres sont lus et présentés en entier par différents biais sans permission préalable. En effet, on a vu des influenceurs, des libraires, des conteurs, des lecteurs, s’approprier les livres et proposer des lectures. « Il est parfois difficile de savoir ce qui relève d’une publicité intéressante pour nous ou d’une menace pour nos droits », note Taghreed al-Najjar.  

Par ailleurs, si le numérique permet de maintenir le lien avec les lecteurs, « rien ne remplacera jamais le bonheur de se retrouver au milieu des enfants, de voir leurs yeux s’agrandir tout au long du déroulement de l’histoire, d’entendre leurs rires, leurs commentaires. Cela me manque terriblement », nous confie Taghreed al-Najjar qui a été sollicitée, en tant qu’autrice, pour participer à des lectures virtuelles.

Développement de la vente en ligne

La plupart des éditrices effectuaient déjà de la vente en ligne avant la pandémie mais c’était, pour certaines, presque anecdotique, et cela ne constituait pas une réelle source de revenus. Selon les pays, la situation est un peu différente. Ainsi, au Liban, pour faire face à une réelle augmentation des ventes en ligne, les éditions Samir ont très rapidement été obligées d’augmenter les effectifs de leur personnel dédié. « Ces ventes étaient moindres auparavant dans le Monde arabe parce que les gens achetaient plus facilement dans les librairies et sur les foires. Du coup, avant la pandémie, nous ne ressentions pas la nécessité de soutenir ce créneau-là », nous explique Joanna El-Mir. « Toute la logistique était prête, mais au niveau marketing, nous ne l’avions pas suffisamment promue jusque-là. Certaines personnes ont même découvert pendant la pandémie que nous proposions la vente en ligne. »

Au Maroc, il y a vraiment une faiblesse dans le secteur du livre au niveau de la vente en ligne. Les éditions Yanbow al-kitab ont donc été obligées de trouver ailleurs que dans le numérique une façon de rebondir, comme nous le verrons plus loin dans l’article. 

Pour les éditions Al-Salwa, vendre des livres sur leur propre site ne suffit pas et il est nécessaire de se tourner vers des plateformes de diffusion des livres sur Internet.

Les éditions Al-Balsam ont également vu le nombre des ventes en ligne augmenter, mais pas encore suffisamment pour compenser les pertes dues à la fermeture des librairies et des écoles. En effet, les foires scolaires constituaient une opportunité de vente non négligeable, sans parler des foires du livre internationales. Cependant, l’éditrice Balsam Saad estime que c’est une opportunité pour penser autrement la diffusion du livre qui passait, avant la crise, presque exclusivement par les foires du livre dans le Monde arabe.

Le livre numérique

« Personnellement, je préfère les livres papier, mais je sais aussi qu’il nous faut des livres électroniques. Certaines personnes aiment ce type de support et nous nous devons de pouvoir l’offrir également », nous explique Taghreed al-Najjar, des éditions Al-Salwa.

« Pour le livre numérique, nous avions du retard », nous dit très franchement Joanna El-Mir, « nous n’avions pas encore notre fonds d’ouvrages en version numérique. Nous n’avions pas cette pratique de publier un livre papier et de sortir le livre numérique en même temps. Avant la pandémie et la crise politico-économique qui a commencé en octobre 2019, nous avions déjà fait signer à nos auteurs un avenant concernant la publication de livres numériques. En effet, nous avions été contactés par des plateformes de vente en ligne qui avaient choisi de vendre plusieurs de nos livres via un système d’abonnement mensuel.»

À cause de la situation économique catastrophique au Liban, les éditions Samir souhaitent travailler essentiellement en numérique pour le moment, notamment afin de contourner les difficultés d’approvisionnement en matières premières nécessaires à l’impression des livres.

Aux éditions égyptiennes Al-Balsam, l’équipe travaille en ce moment à un nouveau site qui permettra de proposer les livres papier mais aussi des livres électroniques. L’éditrice reconnaît qu’un retard a été pris pour ce développement essentiel.

Les applications mobiles au service du livre

Amina Hachimi Alaoui souligne : « la plupart des gens n’ont pas d’ordinateur au Maroc. Par contre, tout le monde a un téléphone portable avec WhatsApp ou Messenger. » Des groupes se sont formés incluant les éducateurs et animateurs avec lesquels la maison d’édition Yanbow al-kitab travaille même dans les régions les plus reculées, pour continuer à communiquer avec eux via ces réseaux. Des parents contactent aussi l’éditrice par ce biais. En effet, elle a réalisé des vidéos autour de ses livres qui circulent dans les familles ; des groupes de discussion autour des livres se sont ainsi créés.

Entrer dans les maisons

 

Amina Hachimi Alaoui porte la boîte « Une bibliothèque, une famille ».

Sans vente en ligne et sans e-book, les éditions Yanbow al-kitab ont dû trouver ailleurs une manière de continuer l’action citoyenne entamée sur le terrain. Avant le confinement, Amina Hachimi Alaoui parcourait le pays pour promouvoir la lecture et le livre en se rendant une fois par mois dans une ville ou une région différente où elle aidait à monter une bibliothèque et formait des animateurs pour faire vivre les livres. Ce travail est aujourd’hui impossible. « Puisque les enfants ne peuvent pas avoir les livres à l’école, puisqu’ils ne peuvent pas y avoir accès en bibliothèque, alors je vais faire entrer les livres dans les maisons », s’est dit Amina Hachimi Alaoui. C’est comme cela que l’action « Une famille, une bibliothèque » est née. Il s’agit d’une petite boîte de 22 livres publiés par la maison d’édition autour de 16 thèmes et trois catégories d’âge.  « J’ai monté de nombreuses bibliothèques partout au Maroc avant le confinement et, malheureusement, elles sont aujourd’hui fermées. Faire entrer la bibliothèque dans les maisons me semble la solution pour que les enfants se mettent à lire. Dans les maisons marocaines, la télévision trône au milieu du salon et toute la famille se retrouve autour. Je leur demande de poser la « boîte-bibliothèque », qui est plutôt jolie, à côté de la télévision. Vous regarderez la télévision mais vous regarderez aussi les livres. Commencer à les regarder, à les feuilleter. Petit à petit, vous verrez que les enfants trouveront aussi ce qui les intéresse. » Autour d’elle, tout le monde lui disait qu’elle n’y arriverait pas, que le projet était impossible et pourtant ! Cette opération a commencé à la mi-juillet avec le soutien d’associations actives sur le terrain, et des demandes quotidiennes arrivent aujourd’hui du Maroc mais aussi de l’étranger. Le suivi de cette action est assuré par téléphone en utilisant des applications WhatsApp et Messenger via des groupes de discussion. « Je suis sûre que nous sommes sur le bon chemin et que c’est la solution », affirme Amina Hachimi Alaoui.

De manière générale, les entretiens ont mis en lumière une créativité et une volonté d’avancer communes. Ils ont également montré que la plupart des éditeurs jeunesse se retrouvent très seuls et isolés face à leurs questionnements et leurs problématiques qui, pourtant, sont très souvent les mêmes. La fermeture des frontières encore en vigueur dans certains pays renforce cet isolement.

Toutes les éditrices font de la promotion du livre et de la lecture auprès des jeunes générations leur cheval de bataille, une bataille ô combien difficile à remporter en ces temps de pandémie. « Je crois en la solidarité et au travail collectif », déclare Amina Hachimi Alaoui qui y travaille à son niveau au Maroc mais aussi avec d’autres pays d’Afrique à travers des projets de coédition. Espérons que l’avenir rende possible plus de mise en commun des énergies qui existent chez tous ces éditrices pour en faire une véritable force de promotion de la lecture et du livre dans le Monde arabe, dans ce contexte de crise sanitaire.

Notes et références

1. En l’absence d’un réseau de distribution dans le Monde arabe, les éditeurs ne peuvent pas s’appuyer sur des diffuseurs/distributeurs qui feraient la promotion de leurs nouveautés et livreraient les ouvrages aux libraires. Par ailleurs, le réseau des librairies est assez faible dans certains pays. Les foires du livre dans cette région et à l’international permettent aux éditeurs de diffuser leur catalogue hors des frontières nationales.


Pour aller plus loin

  • Sarah Rolfo rejoint l’équipe de la librairie de l’Institut du monde arabe en 2010. Diplômée en langue et littérature orientale et traductrice, elle se passionne pour la littérature jeunesse arabe. Elle intègre en 2012 le comité de lecture Monde arabe de Takam Tikou. Aujourd’hui, elle se consacre entièrement à sa passion pour les langues française et arabe, à travers une activité de traduction et de relecture, mais aussi par le biais de l’enseignement. Elle continue par ailleurs à s’intéresser de près au développement de la littérature jeunesse.

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