Poésie

Le A de cet abécédaire dépaysant n'est pas Afrique comme le titre de ce magnifique album mais Ancêtres, le B Baobab, le C Calebasse... Les 26 mots proposés à partir des 26 lettres de l'alphabet latin sont autant d'invitations à découvrir la culture africaine. L’auteur, Kouam Tawa, est camerounais, il est à la fois poète, auteur de romans pour la jeunesse et dramaturge. Côté graphique, les illustrations représentent simplement les lettres mais composées avec ces magnifiques tissus africains avec beaucoup de fantaisie et de talent, et une grande variété de motifs.

Rêves d'enfants est un recueil de douze poèmes écrits par Peggy Lucie Auleley. En 1998, elle remporte le 2ème prix du concours pour la littérature africaine pour la jeunesse initiée par l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), actuelle Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Il aura cependant fallu attendre 20 ans pour voir paraître la deuxième édition de ce livret.

C’est un tout petit objet discret. Sous sa couverture en beau papier épais se révèlent des pages en accordéon qui se déploient et que l’on lit recto verso. Sur le fond monochrome couleur châtain, motifs graphiques et texte en blanc se détachent. Sur le rythme répété de trois courts vers, se dessinent peu à peu ce qui annonce un « matin de fête » : un chat qui ronronne, les marmites qui chantent et les habits sur la corde à linge… et bientôt le gâteau et les bougies à souffler.

La vieille dame qui marche difficilement fut autrefois la plus merveilleuse des danseuses. Dans un long chant narratif, Kouam Tawa – poète et auteur de théâtre camerounais – raconte l'histoire de Petite Lune depuis le jour de sa naissance. On la voit grandir et danser, enchanter chacun. Aujourd'hui elle nourrit les oiseaux dont le vol dans son jardin ressemble à une danse. Dans ce récit de vie nous remontons le temps au rythme musical du texte poétique. Les illustrations inspirées de tissus, de tapisseries, d'art africain, colorées et vives, interprètent joyeusement cette célébration du bonheur de vivre. Du même auteur, Une reine pas comme les autres : un autre coup de cœur !

Réalisée en France, cette anthologie propose des poèmes – pas écrits pour les jeunes mais accessibles à des adolescents – d’auteurs africains. Répondant à l’invitation du 19e Printemps des Poètes « à explorer le continent largement et injustement méconnu de la poésie africaine francophone », les trois instigateurs de ce recueil, Bruno Doucey (éditeur), Nimrod (poète, essayiste et romancier, né au Tchad et vivant en France depuis plus de vingt ans) et Christian Poslaniec (écrivain spécialiste de la littérature d'enfance et de jeunesse, chercheur à l'Institut national de recherche pédagogique, auteur notamment d’Aborder la poésie autrement à l’école paru en 2010 aux éditions Retz), nous offrent  un fabuleux voyage.

Le livre est un long poème aux nombreuses strophes dont toutes commencent par « Si jamais », et posent une question à un interlocuteur inconnu (peut-être la fille du poète à qui ce livre est dédié ?). Aucune réponse n’est donnée.

Ce livre est un long poème dont toutes les strophes (de 3 vers) commencent par « écoute la musique » et évoquent un son différent. Les cris des animaux, les bruits de la rue, de la nature, ceux de la vie de tous les jours : Écoute la musique | Ouèk ouèk | Des mouettes qui prennent le large dans une grande toile.

Les poèmes pour enfants sont devenus rarissimes dans la littérature africaine pour la jeunesse, saluons la parution de ce joli livre ! Caya Makhélé, dramaturge, romancier, éditeur, est ici poète.

Hommage est rendu à cette poétesse sud-africaine, de langue afrikaans, morte prématurément
à trente-deux ans, une figure littéraire emblématique de la lutte anti-apartheid dans son pays.
 

Sur une idée de Bibliothèques Sans Frontières, réalisée grâce à divers soutiens en France, Un livre pour deux mains, beau recueil de textes et d’images, fait suite au succès d’un premier projet en 2008. Il est le résultat de beaux échanges tenus de janvier à avril 2010, via Internet, entre des lycéens de Bamako, au Mali, et des lycéens de Sevran (Seine-Saint-Denis) en France. Au total, quatre-vingts élèves ont dialogué, « raconté avec humour et gravité leurs différences, leurs points communs, leur ville, leur quartier, leur famille et leur quotidien », le tout sous forme de slam, de poésie, de dessins, de bandes dessinées et de photos.