Ce texte, sorte de conte initiatique dans sa forme, narre l’histoire d’un Petit Poucet Martiniquais : Zinga à l’oreille rouge. Pauvres et désespérés à la suite du passage d’un cyclone, les parents de Zinga le conduisent auprès de ce qu’ils croient être un riche marchand et qui se révèle finalement un ogre redoutable : l’Agoulou.
Entre bande dessinée et contes, cet album est riche en anecdotes rurales. On suit dans ce second tome les pitreries du vieillard : Tita Abessolo dans son village d’Allarmintang au fin fond l’Afrique centrale. Il est épris de Na’ Bala qui veut être dotée malgré de ses parents. Notre héros se console alors avec ses chiques (sorte de tiques) qui chatouillent ses orteils lors des nuits blanches.
Salah Elmour, originaire du Soudan, a étudié les arts appliqués à l’université de Khartoum avant de devenir peintre et illustrateur. Il puise son inspiration dans l’art populaire et les fresques peintes sur les murs d’argile des maisons de la Haute Vallée du Nil. Chabandour est magicien, un magicien peu ordinaire qui ne fait pas sortir de lapin de son chapeau mais une palmeraie ou une autruche d’une boîte d’allumettes. Ce récit poétique de magie est accessible pour les plus jeunes. Le texte est bilingue arabe-français, et il faut saluer la nouvelle traduction de Mathilde Chèvre qui donne un réel élan aux mots du poète et permet une redécouverte émerveillée de cet album.
Sam quitte les Etats Unis avec Rosa, sa mère, pour rejoindre son père, Charly à Paris. Nous sommes dans les années 1950, et celui-ci, trompettiste, a fui la ségrégation et joue dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés.