Le Singe jaune
À la fin des années 1990, on apprend qu’une nouvelle espèce de primate, le singe jaune à gorge rouge, aurait été découverte en Afrique centrale. La journaliste belge Paulette Blackman est envoyée sur place pour vérifier cette nouvelle. Accompagnée d’Anaclet Verschuren, un métis belgo-congolais, abandonné par son père, elle découvre une région ravagée par la guerre et l’exploitation mafieuse des mines de coltan où les enfants sont la cible de toutes les exactions : travail forcé dans les galeries, enrôlement en tant qu’enfants soldats… le singe jaune paraît bien loin. Une aventure pleine de dangers réservée aux adolescents. Un dossier d’une dizaine de pages en fin de livre permet de mieux comprendre la situation de cette région de la République démocratique du Congo : les articles sur les enfants soldats, les mines de coltan, la colonisation belge de l’ex-Zaïre et l’abandon forcé des métis (même ceux reconnus par leur père belge) dans des orphelinats, apportent des éléments documentaires précieux qui font écho à l’actualité. La qualité de cette BD fait écho à l’article que Christophe Cassiau-Haurie consacre à la BD africaine et au rôle qu’elle pourrait pleinement jouer: « La BD, un outil pédagogique incontestable trop peu utilisé dans les écoles d’Afrique » (revue Africultures, octobre 2018).
ST