Sans un regard
En quatre parties chronologiques bien structurées, Satie, jeune adolescente, raconte son histoire. Une petite enfance heureuse dans un milieu très aisé, qui prend fin lorsque sa mère perd son bébé et sombre dans la dépression. S’ensuit le divorce de ses parents, l’abandon de son père, la maltraitance atroce d’une « tante », le viol par celui qu’elle considérait comme un ami ! Et pourtant, tout finit bien pour la jeune Satie qui récupère l’héritage de son père, retrouve sa mère, accepte de se détacher de son enfance… Cette descente aux enfers s’apparente à une forme de purge avant de pouvoir recommencer une nouvelle vie, confortable et heureuse.
On ne peut qu’être effrayé par cette accumulation de malheurs narrée par un auteur très jeune (elle avait 13 ans en écrivant ce texte, dans le cadre scolaire), dans un style qui comporte encore quelques maladresses. S’il est sympathique de voir de très jeunes auteurs se lancer dans l’écriture, le sujet traité ici présente peu d’intérêt dans le fond et ne véhicule pas la réflexion philosophique que semble annoncer la quatrième de couverture. Il reste néanmoins que le récit est bien construit et se lit – autant que toutes ces calamités le permettent –agréablement.
BdL