Sibo et la petite Mami Wata
L’auteur-illustrateur camerounais, Anselme Djeukam, publie, avec Sibo et la petite Mami Wata, son quatrième livre de jeunesse chez L’Harmattan. Un ouvrage qui nous plonge dans une extraordinaire aventure… Sibo, en vacances chez sa grand-mère, va à la pêche et rencontre « une jolie petite Mami Wata », Sibelle. Ils commencent à se fréquenter, à partager leurs repas… Pour rompre un sort empêchant le village de trouver des poissons dans le fleuve, et pour libérer les parents de Sibelle, prisonniers dans la forêt ensorcelée, Sibo part à la conquête de deux fleurs de l’arbre de pluie. Il est aidé par Sibelle, grâce à un petit miroir qu’elle lui a donné, puis par un calao, et enfin par un Guinarou (monstre)… Les parents de Sibelle sont sauvés, le gibier revient dans la forêt, le fleuve est à nouveau plein de poissons : c’est jour de fête…
Malgré ses nombreuses péripéties, le récit reste bien compréhensible, et agréable à lire, agrémenté de petits détails qui lui donnent de la vie. Créé de toutes pièces par Anselme Djeukam, il vient enrichir toute une tradition africaine et américaine de récits autour de Mami ou Mamy Wata (voir notamment Mamy Wata et le monstre de Véronique Tadjo) et, plus largement, la littérature autour des sirènes. Il est illustré par des peintures à l’encre et à la gouache que leur reproduction en noir et blanc (sauf pour la couverture, en couleur) et en petite taille ne permet pas vraiment, malheureusement, d’apprécier.
Djénéba Sidibé et Viviana Quiñones