[Le Ballon a des ennuis]
الكرة في ورطة
Les garçons sont bien embêtés : leur ballon est de nouveau tombé dans le jardin qui jouxte leur terrain de foot, et ils ont promis au propriétaire qu’ils n’y pénétreraient plus. Alors qu’ils contemplent, désemparés, leur ballon niché dans l’arbre derrière un haut mur, passe Machhour qui propose de les aider. Les garçons sont étonnés, car Machhour est connu pour ne pas avoir d’amis. Toutefois, ils acceptent. Machhour disparaît, puis revient accompagné de deux acolytes qui apportent deux échelles et une corde. Ils attachent les deux échelles bout à bout, puis les étendent horizontalement, appuyées d’un côté sur le faîte du mur et de l’autre sur les branches de l’arbre.
« Vous avez promis au propriétaire de ne plus mettre les pieds dans le jardin, leur dit Machhour, mais vous n’allez pas y mettre les pieds, vous passerez au-dessus du sol ! » Le ballon récupéré, Machhour demande à l’avoir pendant une journée pour remercier son copain qui a apporté la première échelle. Le deuxième jour, c’est pour son autre copain et l’autre échelle. Le troisième, c’est pour lui-même. Lorsqu'ils récupèrent le ballon au bout d’une semaine, il est sale, abîmé et crevé. Les garçons le réparent et le nettoient. Et lorsque, tandis qu’ils sont en train de jouer, Machhour passe et leur demande de jouer avec eux, ils l’ignorent superbement.
Cet album provoque un sentiment ambivalent : d’un côté les illustrations de Hassan Zahreddine, comme toujours amusantes, colorées et expressives, en font un objet attractif et attachant. De l’autre, le texte un peu lourd et l’histoire, pas très bien menée, laissent un certain sentiment de frustration difficile à définir : quel est le message au bout du compte ? Que les méchants sont toujours punis ? Pas très original… Ou que la cohésion du groupe permet de faire face à la malveillance et à la manipulation d’un individu mal intentionné ? Plus inspirant !
De plus, Machhour et ses copains sont représentés pieds nus lorsqu’ils jouent au foot, tandis que les autres portent toujours des chaussures. Troublant…
MW