[Momo]
[ou l'étrange histoire des voleurs de temps et de l'enfant qui rendit aux gens le temps qui leur avait été volé]
مومو
أو حكاية سارقي الوقت الغريبة والطّفلة الّتي أعادت الوقت المسروق للبشريّة
Quel plaisir de lire cette belle traduction en arabe de Momo, ce grand classique de Michael Ende. Ce nouveau titre vient enrichir la collection Écrivains contemporains des éditions libanaises Samir, qui nous avait déjà proposé des traductions – très réussies – de romans de Roald Dahl.
Momo, la petite fille de notre histoire, est orpheline et vit seule au milieu des ruines, à l’écart de la ville. Elle est très appréciée car elle a un don pour écouter les autres et leur consacrer du temps. Un jour, des Hommes en gris apparaissent en ville : ils proposent aux habitants de déposer une partie de leur temps à la Banque de sauvegarde du Temps, qui vient de s’ouvrir, soi-disant pour le faire fructifier. De plus en plus de gens acceptent cette proposition. Petit à petit, les activités jugées inutiles – loisirs, arts, vie sociale, sommeil – sont abandonnées ou réduites au minimum. La créativité disparaît peu à peu, puisqu’il vaut mieux tout faire sur le même modèle pour gagner du temps. Le rythme de la vie quotidienne s’accélère de plus en plus, personne ne veut perdre du temps… Momo semble être la seule à pouvoir contrer les manœuvres des hommes en gris, ce sera à elle de trouver une issue…
Ce roman, paru initialement en 1972, n’a rien perdu de sa fraîcheur et de son actualité. Belle initiative que celle des éditions Samir qui permettent au lectorat arabophone de découvrir des textes de valeur universelle…
HC