[Monsieur Daqdouq]

السيّد دقدوق

Langue : arabe Auteur : Nayla Ajja Illustrateur : Hazaz Al-Sanqanqi Lieu d'édition : Beyrouth Éditeur : Asala Année d'édition : 2014 Nombre de pages : 14 p. Illustration : Couleur Format : 24 x 24 cm ISBN : 978-614-402-773-8 Âge de lecture : À partir de 7 ans Prix : 9 €
On voit de dos un homme portant un fez et une dame blonde enlacés, marchant dans

À l’époque où il n’y avait ni montre, ni téléphone, ni réveille-matin, c’est Monsieur Daqdouq, qui, dès l’aube, parcourait chaque matin les ruelles et les rues de la ville, en s’arrêtant sous chaque fenêtre, qu’il heurtait légèrement de son long bâton, tout en chantant : « réveille-toi, toi qui dors » pour réveiller tout le monde. Le temps a passé, la ville s’est étendue, on a construit de plus en plus de maisons, et des maisons de plus en plus hautes. Si bien qu’un jour est arrivé où il n’était plus possible à Monsieur Daqdouq d’atteindre les fenêtres les plus hautes. Les gens ne se réveillaient plus, n’allaient plus au travail, c’était le chaos ! Monsieur Daqdûq est rentré tout triste chez lui. Sa femme, qui écossait des petits pois dans la cuisine, a éternué si fort que des petits pois ont heurté la vitre de la fenêtre. La solution était trouvée ! Dès lors, chaque matin, les deux époux parcourent les rues ensemble, Monsieur Daqdouq frappe les fenêtres les plus basses avec son long bâton, tandis que sa femme envoie des petits pois à l’aide d’un lance-pierre vers les fenêtres du haut.

Cette histoire est illustrée d’une manière originale : des personnages dessinés sont insérés dans des photographies en noir et blanc plus ou moins retravaillées à l’ordinateur ; seule la photographie de couverture est en couleur. Ces photographies - ont-elles été prises au Liban ? - sont tantôt celles de rues paisibles, d’un intérieur vieillot, ou d’un jardinet, tantôt celles d’une tour, que l'on donne comme cadre à l'histoire. Malgré l'attrait des illustrations, on ne peut que s'interroger - au-delà de la solution imaginée par l'auteure, qui manque totalement de crédibilité - sur l'intérêt du scénario choisi. Si la tradition attachante qui en est le point de départ a réellement existé, pourquoi ne pas en faire le centre du récit, sans la rattacher au temps présent d’une façon artificielle, ou en faire un documentaire ?

LV