[Une idée d'âne]

فكرة حمار

Langue : arabe Auteur : Muhammad Kazim Jawwad Illustrateur : Muna Yaqzan Lieu d'édition : Beyrouth Éditeur : Asala Année d'édition : 2014 Nombre de pages : [15] p. Illustration : Couleur Format : 24 x 24 cm ISBN : 978-614-402-715-8 Âge de lecture : À partir de 5 ans Prix : 8 €
Une vache peint des rayures sur un âne.

En feuilletant un magazine, un âne voit la photographie d'un zèbre et trouve qu'il lui ressemble. Il demande à son amie la vache de dessiner sur son corps des rayures avec un morceau de charbon. Ainsi transformé, il décide de partir pour la forêt. Sur la route, il fait signe au conducteur d'une fourgonnette sur laquelle figurent des dessins d'animaux sauvages. Le conducteur l'embarque, et le voilà en route pour un jardin zoologique, ce qui n'était pas son but... La supercherie ne tardera pas à être découverte, et, libéré, l’âne reviendra dans son enclos. Il y rêverait à de nouvelles aventures si son amie la vache, tout en le taquinant, ne le conseillait avec sagesse.

Cette histoire est mise en scène par des illustrations très travaillées, mêlant différentes techniques, qui se déploient sur des doubles pages illustrées en couleur.

Dès la couverture et la page de titre, sont incrustés des dessins en noir et blanc qui annoncent puis rappellent au fil des pages le motif central de l'album, les rayures du zèbre. L'illustratrice compose avec beaucoup de fantaisie les paysages, associant à des aplats au pastel gras des éléments photographiés, – feuilles, herbe verte, – et peignant de petits arbres en forme de sucettes rondes spiralées. Les personnages, humains ou animaux, relèvent du style de la bande dessinée.

Ces illustrations originales et amusantes rendent l'album plaisant. Néanmoins elles ne parviennent pas tout à fait à compenser la faiblesse de l’intrigue. L'enchaînement des aventures de cet âne qui veut « faire le zèbre » n'est guère crédible. La réflexion sur le thème autour duquel l'album est bâti n'a pas été suffisamment poussée, et la ligne directrice n'apparaît pas clairement. Part-on de l'idée communément admise qu'un âne ne peut agir que bêtement ? S'agit-il de décourager celui qui voudrait sortir de sa condition et découvrir le monde, en choisissant un âne comme héros? S'agit-il de souligner qu'il faut rester soi-même, comme il ressort de la chute de l'histoire ? Au final, le livre est peu convaincant...

LV