Dimkou et la petite fille
Dimkou et la petite fille se présente comme un conte bilingue tout à fait étrange dans sa construction : on sent plusieurs histoires et de nombreuses pistes possibles, pas toutes explorées... Le petit format à l’italienne, broché, abondamment illustré, qui lance le pari d’une histoire en huit pages seulement, explique peut-être la rapidité du récit.
Toujours est-il que l’histoire commence par une double naissance : une jeune femme, caractérisée d’emblée par son avarice et son ingratitude, accouche d’un garçon et d’une fille. Elle choisit « le constructeur de case » et abandonne, dans la forêt, « la souffleuse de braises ». La fille est recueillie par le diable qui l’aime et l’élève tendrement… Mais quand le sultan a vent de l’affaire, il la fait enlever : la place d’une petite fille n’est pas dans une forêt ! Le diable vient la réclamer, se bat, gagne, et retourne chez lui avec la petite. « La plus belle lutte est celle qu’on livre pour son enfant », telle est la conclusion du diable…
Ce contre, très bien servi par la plume de Salim Hatubou, fait le choix d’illustrations très américaines, à forte influence Disney : un patchwork intrigant de plus !
ALC