Le Chevalier au grand cœur
Cette histoire commence comme un conte : il était une fois un chevalier au grand cœur. Il est fort, il est grand, il a une belle armure, un beau cheval, une grande épée aiguisée, mais il n’aime pas la guerre. De plus, il a bon caractère. Que vient-il faire dans cette galère ? Dans le monde des contes, comme dans le nôtre, où l’empathie n’a pas toujours sa place, il est difficile d’être soi-même. Est-on poltron quand on est bon et gentil ? Le roi, qui doit protéger son pays de la guerre, veut faire du chevalier un guerrier et il l’envoie tuer un dragon. Tuer un ennemi n’apporte pas nécessairement le repos : le chevalier vaincra le dragon mais en deviendra triste à pleurer des jours et des jours. Et ses larmes de tout inonder. Il faut bien une inondation pour arrêter la violence. C’est à ce moment-là que le conte perd le statut d’histoire traditionnelle pour entrer en poésie ; les châteaux deviennent bateaux et les poissons fleurissent…
Premier texte de Nathalie Meynet, on doit la mise en images à Hippolyte, auteur-illustrateur bien connu du monde de la bande dessinée, qui a choisi la finesse de la plume et la légèreté de l’aquarelle pour croquer ce bon chevalier…
CDV