[Hantée]

Après avoir lu un reportage sur un château hanté, quatre jeunes décident d’y passer la nuit : Fahd et Farès, deux frères, et leurs amis Samy et Nour, la seule fille du groupe. Après une rencontre avec un homme qui prétend avoir chassé la reine des génies de la maison, les jeunes s’installent pour la nuit. Pour épicer leur veillée, ils se racontent des histoires de fantômes, de sorts jetés et de maléfices. Les événements inexpliqués s’enchaînent et la nuit, très mouvementée, se solde par la disparition de Farès, Samy et Nour, et leur apparition dans des tableaux accrochés dans une grande salle... Une histoire sans happy-end, sans réapparition miraculeuse. Mais le roman ne s’achève pas là : des années plus tard, Fahd raconte cette nuit à ses petits-enfants captivés, qui en discutent entre eux après son départ. Myriam, l’une des petites-filles, explique alors aux autres que cette histoire n’est pas vraie : dans sa jeunesse, Fahd a perdu son frère et ses deux amis, morts dans des accidents la même année. Il aurait inventé cette histoire de château hanté pour pouvoir faire le deuil de ces disparitions qui l’ont beaucoup affecté.

Une fin étonnante pour une histoire qui ne l’est pas moins. L’intrigue n’est pas toujours convaincante, le lecteur découvre la psychologie des personnages plus par la description qu’en fait l’auteur qu’à travers leurs actions, ce qui ralentit le rythme du récit ; un problème quand il s’agit d’un thriller… Mais les amateurs apprécieront peut-être d’avoir l’occasion de lire l’un des rares romans du genre en langue arabe.