Chtim Chlim et la fille du Sultan
Un pauvre musicien trouve une poule noire, le jour où sa femme met au monde un fils, Chtim Chlim. Un magicien, à qui il refuse de vendre cette poule noire, lui propose d’acheter chaque jour l’œuf qu’elle pondra, au prix de vingt dinars d’or, à la condition que le musicien n’égorge jamais la poule.
Bien des années plus tard, le musicien part en pèlerinage à la Mecque. Le magicien persuade alors la mère de Chtim Chlim de lui vendre la poule, qu’il égorge aussitôt, afin qu’elle la fasse cuire pour lui. Chtim Chlim mange le croupion de la poule encore fumante… et il est obligé de fuir la colère du magicien !
Nous voilà entraînés à la suite de Chtim Chlim, dans un périple qui le mène à travers plaines et déserts jusqu’à Bagdad, et jusqu’à la montagne sacrée, puis dans une oasis où pousse un dattier extraordinaire. Réussira-t-il à épouser la princesse qui a déjà fait trancher la tête de trente-neuf prétendants?
Si la mention « contes des Mille et une nuits » qui figure sur la couverture du livre n’est pas vraiment justifiée – l’auteur s’est inspirée non seulement du fameux recueil, mais aussi de contes coréens, kabyles, et marocains pour cette création – Nezha Chevé a tiré un bon parti de son expérience de conteuse. Ce conte merveilleux, fertile en rebondissements, tient le lecteur en haleine jusqu’au bout ! Le texte très enlevé et très rythmé est, dans l’ensemble, bien mis en valeur par la mise en page et par des illustrations auxquelles on peut néanmoins reprocher le caractère un peu figé des visages.
LV