[À qui appartient cette poupée ?]
لمن هذه الدمية؟
Imaginez une poupée perdue en 1948 et retrouvée en 2002 ! Aussi magique que cette histoire puisse paraître, elle reflète une dure réalité : celle d’une guerre toujours d’actualité, d’une colonisation qui perdure, de familles entières dépossédées de leurs biens et d’une terre vidée de ceux qui la peuplaient. C’est aussi l’histoire de Layla, une Palestinienne devenue professeure d’Université à Chicago. À travers ses cours et ses conférences, elle tente de montrer la richesse de la culture et du patrimoine palestiniens. C’est également à sa petite fille Arwa que Layla tente de transmettre cet héritage culturel, malgré la résistance de cette dernière à cette culture qu’elle ne considère pas sienne, puisqu’elle est née et a grandi aux États-Unis.
Un jour, la grand-mère d’Arwa lui raconte que, lors d’un déplacement forcé, elle a perdu une poupée qu’elle n’a jamais oubliée. Déterminée à retrouver cette poupée, Arwa entame une recherche acharnée sur Internet… et réussit à mettre le jouet entre les mains de sa grand-mère... le jour de son anniversaire !
La photographie, en fin de volume, de la mère de l'autrice tenant la poupée en 1933 lève les doutes sur la véracité de cette histoire. Taghreed al-Najjar soulève subtilement des questionnements sur les identités multiples et l’importance de la transmission du patrimoine culturel pour forger la personnalité des enfants et des adolescents.
Cet ouvrage a reçu le prix Etisalat 2019 du meilleur livre pour adolescents. Une belle lecture, à conseiller !
HB