Nayé et le phénix

Langue : français Auteur : Awa Bakororo Dembélé Illustrateur : Bandjougou Diarra Lieu d'édition : Bamako Éditeur : Balani’s Année d'édition : 2009 Collection : Les Contes du Mali, hier, aujourd’hui Nombre de pages : 26 p. Illustration : Couleur Format : 21 x 15 cm ISBN : 99952-833-0-1 Âge de lecture : À partir de 8 ans Prix : 2000 CFA, 5 €
dans un rectangle en haut à droite, belle jeune femme à la brassière blanche, oiseau blanc à sa gauche

Voici un conte merveilleux, issu de la tradition bambara, long et complexe. Il enchaîne l’histoire d’un prince, métamorphosé en phénix pour ne pas avoir voulu épouser une diablesse qu’il aurait pu ainsi délivrer de sa malédiction, avec celle d’une jeune fille victime de la jalousie d’une belle mère. Le prince et la jeune fille se rencontreront mais il leur faudra vaincre bien des obstacles, dont la mort à laquelle ils échappent par des métamorphoses multiples, avant de pouvoir retrouver leur forme première et se marier.

Ce conte très riche en rebondissements fonctionne comme un conte initiatique et passionnera certainement les enfants, même si sa forme est parfois un peu convenue et manque de fluidité. Pour en faciliter la lecture, le texte est découpé en épisodes par des vignettes rondes qui reprennent souvent le détail d’une illustration. On peut regretter que les parties soient un peu déséquilibrées.

Les illustrations sont très vivantes et riches en détails, les visages expressifs, il y a du mouvement. Certains angles de vue donnent beaucoup de force à l’image : la mort du phénix par le chasseur dont on ne voit que les deux jambes et son ombre minuscule tenant le couteau lui donne un aspect terrifiant ; la vue plongeante sur la concession royale le jour du mariage crée une impression de fourmillement. Le dessin à la pointe fine est rehaussé à la craie grasse. L’ensemble est chatoyant.

Faut-il relever ce qui est peut être un choix esthétique ou une erreur de calage de l’imprimeur ? Lorsqu’on a une illustration en demi-page, une petite partie de l’image se retrouve en haut de la page et donne une impression de frise.

MPH