Enfants de tous les temps, de tous les mondes
Sur les enfants, pour les enfants, cet ouvrage, qui se présente comme un « livre-monde » annonce une triple ambition : permettre de « savoir d’où l’on vient, où l’on va ; découvrir qui sont les autres ; se construire et devenir un citoyen du monde ». Pour remplir ce programme ambitieux qui mêle information encyclopédique et volonté éducative, qui couvre cinq continents et cinquante siècles, le choix a été fait de contributeurs multiples, qui, chacun dans sa spécialité, sont responsables de l’un des trente chapitres. Ils sont distribués en trois parties : Histoires de familles : l’évolution de l’individu dans son cadre familial ; Des enfants et des mondes : l’enfant et la société (les sociétés) ; Le monde des enfants : leurs univers imaginaires et psychologiques. Cette structure permet d’intégrer des contributions qui, juxtaposées, sont autant d’éclairages pour traiter d’un domaine. Ainsi, les conditions si différentes, de la vie d’un « enfant en France, fils de Louis VIII au Moyen-Âge » ou une « collégienne dans le Bordelais » en passant par le « petit gardien de buffles en Indonésie », apparaissent-elles « proches par ce qu’elles partagent de l’enfance ». Au jeu des comparaisons apparaissent des facteurs communs et une forme d’universalité. Des paragraphes de présentation posent les problématiques et esquissent des synthèses. Chaque contribution vaut pour elle-même par l’originalité de l’approche et l’intérêt du contenu. Dernier atout, la force visuelle de la présentation et des choix iconographiques assure attractivité et lisibilité. Des annexes, très utiles. Au total, pour les adultes comme pour les enfants, l’ouvrage est riche d’informations, de découvertes, de remises en cause. (Claudine Hervouët ; notice parue dans La Revue des livres pour enfants n° 258)
Nota Bene. Ce gros livre (500 pages), coûteux (29,50 €), est un documentaire exceptionnel. Précisons que l’Afrique subsaharienne y est présente tout du long : Sénégal, Mali, Togo, Congo, Afrique du sud, Kenya, Madagascar, des peuples transfrontaliers comme les Pygmées et les Touaregs, et deux retours historiques, sur Olaoudah Equiano, esclave à 11 ans au XVIIIe siècle, et sur les associations d’enfants au Mali au début du XXe siècle). (VQ)